Depuis toujours, l’Homme s’est donné pour mission d’explorer tout ce qui était à découvrir. Notre planète demeure à ce jour remplie de mystères qui attendent d’être percés.

Ainsi, des spécimens inconnus sont régulièrement intégrés à la longue liste que constitue la biodiversité. Pour ce faire, une dernière étape reste à compléter : les baptiser.

Très vite à court d’idées, les chercheurs ont dû penser à de nouvelles sources d’inspiration pour nommer leurs trouvailles. Et il n’est pas rare qu’ils les empruntent à des villes, des personnages mythologiques ou encore à des célébrités.

C’est ainsi que Lady Gaga s’est vue attribuer son nom à un insecte. Et il est à son image. Brendan Morris, Doctorant en entomologie de l’Université de l’Illinois, a donné le surnom de l’icône de la pop à l’étrange cicadelle, disant que « s’il devait y avoir un animal associé à la star, ce serait bien celui-là » et qu’il n’avait « jamais rien vu de tel ».

insecte
Kaikaia Gaga.
L. Brian Stauffer

Kaikaia Gaga est donc la petite nouvelle qui vient s’ajouter à la famille des Membracidae. Cette espèce se caractérise par sa face verticale et un thorax remarquablement large. Elle s’apparente à la sauterelle, à la différence près qu’elle saute d’arbre en arbre au lieu de faire le tour des brins d’herbe. 

Cet insecte relativement petit possède de curieux atouts. Avec ses cornes et ses couleurs « scandaleuses », il est, pour le moins, compatible avec la personnalité extravagante de la chanteuse. 

Une autre raison pour laquelle il a été nommé ainsi, explique Morris, est principalement l’envie de donner plus de visibilité à cet arthropode, qui, selon lui, est sous-côté et ignoré par la communauté de biologistes. 

La cicadelle fait partie des 1000 spécimens que le Doctorant et son équipe ont empruntés au Carnegie Museum of Natural History à Pittsburgh, afin d’effectuer leurs recherches sur la famille des Membracidae et son évolution. 

Quelques spécimens de cicadelles.
Gernot Kunz & Christopher Dietrich

Jusque-là, ils rapportent que Kaikaia Gaga se démarque de par la forme de sa tête, des poils sur ses pattes et ses organes génitaux qui lui sont uniques. Afin d’en découvrir les spécificités, l’entomologue a essayé d’extraire de l’ADN de l’échantillon qu’il avait à disposition. Cependant, ce fut malheureusement un échec pour son équipe. 

Le scientifique espère alors en savoir plus sur cette espèce après son voyage au Nicaragua, là où elle a été décelée pour la première fois. Il aura pour principale quête de trouver une Kaikaia Gaga vivante et de l’étudier dans son milieu naturel.


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