Les mystères de la nature sont infinis. Tous les jours, de nouvelles découvertes plus surprenantes les unes que les autres sont faites et nous permettent de mieux comprendre et coexister avec ce qui nous entoure.

Longtemps, il a été cru que tous les bourdons avaient le même régime alimentaire. Mais, comme toute espèce, différentes races ont différentes spécificités, y compris leur degré de tolérance envers certains aliments. 

Les bourdons, en l’occurrence, se divisent en deux camps : les généralistes et les spécialistes. Le premier se nourrit de tous types de nectars, tandis que le deuxième en sélectionne un en particulier et en fait sa principale source de nutriments. 

Kristen Brochu/Cornell University

Comme à toute règle, il existe une exception chez cet insecte. Certains sont intolérants au pollen de citrouille.

La Docteure en entomologie Kristen Brochu et son équipe se sont penchés sur ce curieux phénomène.

Pour mener à bien leur expérience, les chercheurs ont créé des micro-colonies composées de cinq bourdons. Ils leur ont administré des régimes alimentaires différents et ont surveillé leur évolution au cours de la saison. 

Le premier échantillon a été nourri au pollen de fleurs sauvages et, comme prévu, a prospéré. Le deuxième en revanche, auquel du pollen de cucurbitacées a été donné, a fait que les insectes ont éjecté leur progéniture des cellules.

Cela est dû au stress, expliquent les scientifiques. Ils se jugeraient incapables d’élever les larves du fait qu’ils soient trop affaiblis.

Il est certainement engendré par les produits chimiques et l’apport nutritif maigre de leur nourriture. 

pollen
Kristen Brochu/Cornell University

Pour leur troisième cellule, les composés chimiques que contient le pollen des fleurs de citrouilles ont été injectés à celui des fleurs sauvages.

Comme prédit, le résultat a été le même que celui obtenu lors de la deuxième expérience : les larves ne sont pas arrivées à maturation, et les adultes n’ont pas survécu jusqu’à la fin de la saison. 

Brochu conseille alors aux agriculteurs d’adapter leurs plantations aux besoins des insectes afin d’aider leurs plantes à prospérer.

Cependant, ce « problème » aurait ses avantages. Lorsqu’ils se posent sur ces fleurs afin d’en récolter le nectar, du pollen se trouve accroché à leurs pattes.

Non seulement ils n’aiment pas en consommer, mais ils détestent en avoir sur le corps, ce qui fait que lorsqu’ils s’en rendent compte, ils s’affairent à s’en débarrasser en se frottant à d’autres végétaux. Et c’est là qu’une éventuelle pollinisation est alors possible. 


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