Parmi les défis auxquels fait face l’humanité au 21e siècle, la crise climatique en est l’un des plus importants.

Les risques liés au réchauffement sont visiblement plus urgents qu’on ne le pensait : si la fin du monde n’est pas encore arrivée pour l’Homme, celle des bourdons est peut-être déjà là… 

Des chiffres alarmants quant à la survie des bourdons

Une nouvelle étude publiée dans la revue Science révèle les résultats inquiétants d’une analyse sur l’extinction des bourdons. Ces insectes disparaissent à une vitesse fulgurante, dont la principale cause n’est autre que le changement climatique.

Les populations d’abeilles ont déjà été affectées par divers facteurs tels que les pesticides, la perte d’habitats et les agents pathogènes, mais les examens des scientifiques prouvent que l’augmentation des températures a un impact encore plus important.

En effet, selon les statistiques, le réchauffement de la planète a provoqué une chute de 30 % de la probabilité de survie des bourdons en Amérique du Nord et en Europe.

Cette disparition n’est cependant pas sans conséquence pour l’équilibre naturel. L’auteur des travaux, Peter Soroye, explique que de nombreuses autres espèces s’en trouvent menacées, notamment les plantes pollinisées par ces insectes, entre autres.

D’après le Département américain de l’Agriculture, les pollinisateurs sont responsables d’environ un tiers des aliments que nous consommons. Les fruits et légumes issus de leur travail (tomates, courges et baies) risquent donc de disparaître à leur tour.

Dans le cadre de l’étude, Soroye et son équipe ont examiné la répartition de 66 espèces de bourdons en Amérique du Nord et en Europe entre 1900 et 2015.

Ils ont alors constaté que la présence de ces insectes a considérablement chuté dans les zones ayant connu les températures les plus importantes, dépassant la limite possible de leur survie.

Même si une migration a été observée vers des régions plus fraîches, cela ne suffit pas à compenser les pertes décelées au sein de leur habitat initial.

Une espèce de plus à sauver

En 2011, une étude a démontré qu’en moins de 20 ans, 4 espèces différentes ont vu leur démographie chuter de 96 % et l’aire de leur répartition diminuer de 87 %.

D’autres exemples illustrent la situation inquiétante de ces populations : le bourdon à taches rouillées de la côte Est des États-Unis a été classé comme espèce en voie de disparition en 2017.

Même constat pour 7 espèces d’abeilles dites « à face jaune » hawaïennes, qui sont considérées comme étant les premières menacées selon l’US Fish and Wildlife Service en 2016

bourdons
Edmondlafoto / Pixabay

Ce qui se passe actuellement est littéralement un anéantissement des hyménoptères. Le biologiste de l’Université d’Ottawa Jeremy Kerr affirme que les chercheurs pourront éviter leur extinction en identifiant la cause principale du déclin de leur nombre.

Ces tendances ayant été observées sur plusieurs années, le danger est préoccupant quant à la préservation de la biodiversité. Des mesures d’urgence sont attendues de la part de nombreux organismes en vue d’augmenter l’effectif des populations de bourdons.

Dans cette perspective, les jardiniers amateurs peuvent également contribuer en incluant des arbres ou des zones ombragées où les abeilles pourront se rafraîchir, les sauvant ainsi de la déshydratation.


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