Un babouin kidnappe et adopte un lionceau en Afrique du Sud

Nous avons tendance à penser que les animaux ne sont pas capables d’une expressivité telle que nous autres humains avons chaque jour avec nos semblables.

Bien que ces êtres ne soient pas doués d’une intelligence supérieure à la nôtre, leur comportement témoigne cependant d’une sensibilité considérable.

Un enlèvement violent

La semaine dernière, une scène aussi étonnante qu’inhabituelle a été enregistrée dans le Parc national Kruger en Afrique du Sud. 

Kurt Schultz, Directeur du Kurt Safari, était sur les lieux lorsque cela s’est produit.
Sur les clichés qu’il a réussi à capturer, on voit clairement un babouin mâle s’échapper avec un lionceau dans les bras. 

Des véhicules se trouvant près du zoo ont également pu assister au spectacle, durant lequel une troupe de babouins étaient excités autour du félidé.

D’après la brutalité du kidnapping, le Directeur avait supposé le jeune animal était mort, jusqu’à ce que le singe se mette à le nettoyer tel son enfant. 

Il déclare alors qu’en 20 ans d’expérience au Kruger, il n’avait jamais observé ce genre de phénomène.
En effet, les soins prodigués à ce lionceau étaient les mêmes que ceux donnés par une mère à ses propres nouveau-nés. 

Ce comportement est plutôt inhabituel étant donné la nature de ces singes.
Grands et robustes, ils se montrent souvent violents et territoriaux, allant même jusqu’à tuer des petits, qu’ils soient de leur espèce ou non.

D’ailleurs, les femelles de guépards cachent leurs bébés entre les collines et les rochers pendant qu’ils partent à la chasse, les protégeant d’éventuelles agressions de la part d’un babouin.

Des conséquences parfois tragiques 

Le lionceau n’avait que très peu de chance d’être sauvé par sa famille.
Même s’il ne paraissait pas blessé à l’œil nu, il ne fait aucun doute qu’il ait dû être particulièrement effrayé et déshydraté lorsque les primates se le disputaient.

Il est à noter que le babouin, bien qu’étant la proie des léopards, possède des canines impressionnantes mesurant 5 cm de long, dépassant ainsi celles des lions. Il peut donc facilement déchirer la chair de ses prédateurs (et de ses victimes).

Schultz témoigne avoir assisté à une scène douloureuse du vol d’un ourson et explique que le comportement observé entre les singes et le jeune félin offre un aperçu assez rare sur les relations entre les bêtes non domestiquées.  

Des rapports ultérieurs ont établi que le lionceau n’a malheureusement pas survécu à cette situation. 

Le Directeur déclare que nous devons admettre que les standards de la nature sauvage sont ainsi faits et que nous ne devons pas nous impliquer dans ces interactions. 

Des amitiés improbables naissant entre les animaux en captivité ont déjà été constatées auparavant, certes, mais il ne faut pas croire que cela se passe toujours dans l’harmonie.