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L’alimentation et la nutrition humaine sont des sujets si complexes et durs à traiter que des failles dangereuses arrivent encore à se frayer du chemin. Dans l’industrie parfois impitoyable de l’agroalimentaire, le profit vient en premier aux dépens des addictions, des risques de maladies, et même des questions écologiques.

5. Les Cookies

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Se déclinant en plusieurs variétés, les cookies arrivent à eux seuls à faire plaisir à tous les invités dans un évènement. Mais dans l’air où l’industrialisation est devenue banale, de grandes marques se sont approprié le traditionnel biscuit. Si les acheter de manière quotidienne ne choque presque personne, les résultats d’une telle consommation ont longtemps inquiété les experts. Pour eux, trop en manger est loin d’être sain et le faire, inconsciemment dans la plupart du temps, relève d’un comportement addictif.

L’addiction peut être un terme bien trop fort pour désigner une simple gourmandise. Pour Jamie Honohan, un expert de la Connecticut University, ce n’est pas le cas. Lors d’une de ses études les plus intéressantes, Honohan a utilisé un modèle murin afin de mettre en relief la réalité addictive des cookies.

Il a injecté un groupe de rats d’une solution saline, faisant d’eux le groupe contrôle. Le groupe test, lui, a reçu une dose de morphine ou de cocaïne. Après cela, il a délibérément disposé les rats dans une sorte de labyrinthe qui avait deux issues : l’une contenait des gâteaux au riz et l’autre des Oreos.

Alors qu’il leur a conféré une liberté totale de mouvement, les rats ont préféré se diriger vers la zone qui contenait des Oreos et cela d’une manière très distincte. Après en avoir consommé, le chercheur a remarqué en eux un état d’excitation similaire à celui manifesté lors de la prise de cocaïne. Ce résultat a été confirmé par l’étude des noyaux accumbens, une région cervicale associée au plaisir et aux addictions.

4. La viande

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Très tôt dans le développement humain, la viande s’est présentée comme une source généreuse de protéines. Depuis, en manger est vivement associé au sentiment de satiété, à un certain prestige social, mais surtout à un mode de vie à part entière.

Mais voilà, la viande peut-être à double tranchant. C’est un aliment qui contient de l’hypoxanthine à des degrés différents, selon la maturité de l’animal sacrifié. Il s’agit d’une substance dont les effets stimulants sont semblables à ceux de la caféine, c’est pourquoi certaines personnes présentent des symptômes de sevrage après une longue période de privation à la viande.

Il est difficile de distinguer entre une personne réellement dépendante et une autre qui a juste besoin de ses apports caloriques. Quelle que soit l’explication scientifique derrière cela, il reste nécessaire de savoir que la viande contient également de l’acide guanylique et de l’inosine monophosphate, tout aussi addictifs.

3. Le fromage

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Si ce n’est pas le chocolat, c’est assurément le fromage qui prend la vedette des aliments les plus addictifs. Ici, ce terme peut prendre plusieurs sens, et du vrai bon fromage est prêt à les recevoir tous. Présent dans plusieurs collations, repas et même pâtisseries, le fromage peut être à lui seul l’élément phare de n’importe quel plat le contenant.

Selon la science, quelques portions de fromage régulièrement peuvent avoir le même effet sur vous que ne le ferait la morphine. En effet, ce délicieux résultat de la fermentation lactique contient de la caséine et de la casomorphine. Ces dernières arrivent à mimer l’effet de la célèbre drogue sur le cerveau, à savoir s’attacher sur ses mêmes récepteurs cérébraux et conduire à la libération de la dopamine, l’une des hormones du bonheur.

Le fromage est un peu loin d’avoir un fort pouvoir addictif. Mais sa consommation incontrôlée en associations à des pizzas, burgers et toutes sortes de sandwichs, fait de lui un aliment à surveiller de plus près, rien que pour sa valeur nutritionnelle…

2. Les sodas

Public Domain, Pxhere

Ce fait est bien connu de la part des spécialistes : un soda, dans toutes ses formes, n’a rien de bon pour la santé. Prendre du coca pour accompagner un repas est si commun qu’il est devenu plus simple de parler de style de vie plutôt que d’addiction. Pourtant, c’est bien le cas.

Le coca contient de la caféine et fait ainsi grimper le pourcentage des Américains qui en consomment sans spécialement le savoir à 80 % par jour. Cette substance très connue arrive à se frayer un chemin jusqu’au cerveau pour jouer un tour aux récepteurs de l’adénosine, ralentissant ainsi le flux nerveux. En réponse à cela et en panique totale, le cerveau relâche de l’adrénaline qui met tout le corps en situation d’éveil et même, d’alerte.

Mais puisqu’il n’y a aucun danger palpable, notre cerveau se rend compte de son « erreur » et met en place plus de récepteurs d’adénosine pour neutraliser la caféine, conduisant ainsi à un cycle interminable calmé par une prise plus forte de Coca-Cola, pour ne citer que cet exemple.

Les substances chimiques utilisées pour donner la coloration caramel caractéristique des sodas ont été liées à des risques de cancer. L’acide phosphorique est bien trop acide (avec un pH de 2,5) pour être supporté par notre estomac. Pour ce faire, notre système digestif s’appuie sur le calcium osseux favorisant ainsi l’ostéoporose et d’autres problèmes tout aussi sérieux.

1. Le sucre

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L’usage du sucre est depuis des années soumis à des controverses sans pareilles. Une chose est certaine : le sucre est bel et bien hautement addictif. D’après une étude effectuée par des chercheurs de la Queensland University of Technology, le sucre aurait les mêmes effets que la cocaïne, les deux augmentant le taux de dopamine sécrétée par le corps.

Suivant le même schéma classique, notre cerveau a toujours besoin d’en consommer plus. Dans le cas contraire et si la personne tente de réduire sa consommation sucrée, un état dépressif ne tarde pas à pointer le bout de son nez : exactement comme dans un cas de sevrage.

Selon une étude effectuée par le Dr Jame DiNicolantonio, le sucre serait plus addictif que certaines drogues du moment que des rats ont changé leurs habitudes, passant d’une addiction sévère à la cocaïne à une consommation de plus en plus excessive de sucre.

La FDA, l’une des institutions les plus importantes aux USA concernant la commercialisation des médicaments et des denrées alimentaires, à même autorisé la Varenicline. Il s’agit d’un médicament utilisé pour le traitement du sevrage de la nicotine, désormais utilisé pour traiter celui du sucre…


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