La plupart des virus grippaux contiennent des brins simples d’ARN, et les coronavirus n’en sont pas très différents. Cependant, ils ont évolué chez l’Homme de façon à ne pas être mortels.
Par contre, les deux derniers syndromes SRAS et MERS, détectés chez les animaux en premier lieu, ont été beaucoup plus dangereux pour les humains, tuant près de 1000 personnes chacun.
Aujourd’hui, COVID-19, ayant fait bien plus de dégâts, possède une caractéristique unique en son genre, d’autant plus qu’il est imprévisible et impossible à identifier chez certains patients asymptomatiques.
C’est ce qui est arrivé sur un bateau de croisière, au Japon, où 14 passagers américains, qui avaient pourtant l’air de bien se porter, se sont révélés positifs.
Il est préoccupant de voir que le coronavirus continue de se propager, malgré les mesures drastiques adoptées par le gouvernement chinois et la rapidité avec laquelle la communauté scientifique a pris les choses en main pour séquencer le virus et en partager le génome.
La situation est d’autant plus alarmante que le Professeur d’épidémiologie de Harvard Marc Lipsitch a clairement spécifié dans son discours que cette épidémie n’est pas maîtrisable.
Il est vrai qu’au début une pandémie semblait tout à fait évitable, mais à partir de janvier, les zones affectées commençaient à s’élargir de plus en plus pour s’étendre au-delà de Wuhan.
Depuis, plus de 100 000 personnes ont été contaminées. Malgré la mise en quarantaine imposée à ces dernières, 125 pays et régions sont désormais touchés.
Les autorités chinoises comptent même faire du porte-à-porte pour faire des tests sur les citoyens, à la recherche de signes d’infection.
D’après Lipstich, le coronavirus continuera à se répandre à un rythme hallucinant, mais sans être forcément fatal pour toute la population.
Ses collègues s’accordent à dire que cette flambée se terminera probablement par une maladie saisonnière. Ils sont aussi unanimes sur la difficulté à la contenir.
Bien que la stratégie originale fût de ne s’intéresser qu’aux patients s’étant rendus en Chine ou ayant été en contact avec des malades confirmés, le CDC vient de décider de recenser les cas réels dans cinq villes américaines.
Toutefois, la Californie, le Nebraska et l’Illinois sont les seuls États à être en mesure de le faire selon les déclarations de l’Association des Laboratoires de santé publique.
Les experts s’attèlent maintenant à trouver un vaccin le plus rapidement possible. Il faut admettre que c’est l’unique manière d’espérer préserver des vies à long terme.
Malheureusement, rien n’est encore gagné, et l’épidémie a tout l’air d’avoir une sacrée longueur d’avance…
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