De l’Antiquité jusqu’au Moyen-âge, la taille des tombes était proportionnelle à la noblesse, au rang social et politique du défunt.
Ce fut notamment le cas pour les pharaons qui ont construit les célèbres pyramides en guise de sépultures pour leurs morts. Certaines autres civilisations ne sont pas en reste, avec des tombeaux aussi grandioses que spectaculaires.
Ainsi, en troisième position, après la grande pyramide de Khéops en Égypte et le mausolée du premier Empereur Qin en Chine, on trouve un monticule funéraire méconnu, en dépit de tout le mystère qu’il enveloppe : il s’agit du tumulus de Daisen dans la ville de Sakai, au Japon.
Avec ses 480 m de largeur et 300 m de longueur, cette sépulture est considérée parmi les plus vastes au monde. Érigé dans une forêt et arborant la forme d’un trou de serrure, cet édifice date du début du 5e siècle et comporte près de 200 000 tombes, dont celle de l’Empereur Nintoku et autres figures notables du pays.
Les corps sont enterrés au niveau de la zone circulaire supérieure du monument, de la même façon que le sont les divers monticules creusés tout autour du Japon.
Quant à la partie rectangulaire inférieure, elle fut consacrée aux différents rites mortuaires pratiqués à l’époque. Selon une étude publiée en 1995, environ 26 000 tonnes de dalles de pierres seraient ensevelies sous le Kofun, nom donné au tumulus de ce genre qui renvoie à la période kofun qui s’étale du 3e au 7e siècle.
Un mystère attise toutefois la curiosité et il n’est pas prêt d’être percé étant donné l’interdiction formelle aux touristes et aux archéologues de pénétrer dans ce site sacré.
En effet, l’Agence impériale qui s’occupe de la gestion du Daisen Kofun (Kofungun de Mozu) refuse tout contact humain avec les tombes, dans le but de préserver la tranquillité et la dignité des défunts.
La question qui demeure sans réponse jusqu’à ce jour est liée à la présence de nombreux trésors de l’ancien Empereur dans la région circulaire du tumulus.
D’après certaines enquêtes, ce trésor regrouperait des couronnes, des bijoux, des épées ainsi que de prétendus restes de Nintoku lui-même.
Un éditorial japonais affirme que « l’Agence devrait permettre à des recherches universitaires de découvrir des faits sur la construction du kofungun de Mozu, y compris l’identité des personnes ensevelies, afin que des informations fiables et confirmées sur ce site historique puissent être fournies à l’échelle internationale ».
Notons qu’une action visant à engager des efforts de conservation du monument a été entreprise récemment. L’Agence impériale exclut cependant toute recherche archéologique et rappelle que cette initiative a pour seul objectif la préservation du site.
0 Comments