Le son est un élément essentiel à notre évolution dans le monde. Il nous permet d’avoir des points de repère, de communiquer, de déceler un danger imminent et l’éviter, ou encore de simplement passer un bon moment. Pourtant, cet élément n’existe que sur Terre.
En effet, la seule chose que nous puissions entendre dans l’espace est le silence. Les planètes, les météorites, les trous noirs, etc., existent sans faire le moindre bruit. Aussi surprenant que cela puisse être, les phénomènes spatiaux qui semblent s’apparenter à une énorme explosion agissent en réalité dans le calme total.
Ce qui fait que nous ayons une planète qui se démarque de par sa sonorité est le fait qu’elle contienne de l’air. Ses particules aident à véhiculer les ondes, qui à leur tour font qu’un son nous est transmis.
La NASA, voulant recréer ce phénomène et nous offrir une expérience sonore exceptionnelle, a décidé de produire une mélodie qui serait propre à l’espace. Pour ce faire, les chercheurs et experts en musique se sont servis d’une image prise par le télescope Hubble.
Ainsi, ils ont accordé à chaque parcelle de l’Univers, une note bien précise. Ces sons variant en fréquence et en intensité, le résultat final nous offre une symphonie qui dépasse les frontières terrestres.
Le cliché utilisé pour mener l’expérience a été pris en août 2018, par l’objectif de la Camera for Surveys et la Wide-Field Camera 3. En 2019, le projet de superposer un chant sur la photo a été lancé. Le “Galactic Treasure Chest”, comme le baptisent les équipes de la NASA, est donc la première image transformée en son.
Ils expliquent qu’il s’agit d’une illustration qui contient des milliers de galaxies. Les plus proches sont visibles au-devant de la scène, tandis que d’autres, plus éloignées sont en arrière-plan.
L’ajout des notes a donc été fait dans un ordre croissant. Plus les étoiles et les galaxies sont compactes, plus les sons qui y sont attribués sont courts et clairs. Inversement, plus elles sont en spirale, plus les notes sont complexes.
De bas en haut, les fréquences montent de 30 à 1000 Hz. Ainsi, les notes vont crescendo des plus basses aux plus hautes. Enfin, en s’approchant du milieu de la photo, une belle mélodie commence à se former.
Cela s’explique par la densité observée à cet endroit-là. En atteignant le groupe de galaxies nommé RXC J0142.9+4438, les sons isolés et quelque peu étranges, entrent en harmonie et forment une musique des plus agréables.
Grâce à cette technologie, nous détenons là une nouvelle façon d’apprécier l’Univers.
Bonjour, ce style de musique n’est pas spécifique d’un contexte astronomique. Vous l’obtenez à partir de n’importe laquelle série de données aléatoires. John Cage a expérimenté cela dans les années 1950.