Actuellement, le plastique représente la première source de pollution dans le monde. Les écologistes sont dans une démarche de réduction de son usage au quotidien et recherchent des alternatives plus saines pour la planète.
Seulement, ce matériau est intéressant et utile, selon les scientifiques. Et puisqu’il existe déjà en grandes quantités, le recyclage est une option à considérer afin d’en limiter la production, et non pas l’utilisation.
Cependant, avec les techniques de recyclage thermomécaniques traditionnelles, le plastique perd en qualité. Par exemple, si une bouteille passe par ce processus, elle ne pourra être réutilisée qu’en vêtements ou tapis. Nous nous retrouvons alors dans l’obligation de fabriquer de nouvelles bouteilles.
C’est là qu’une enzyme mutante, d’origine bactérienne, se révèle être efficace. On lui aurait récemment découvert une faculté impressionnante : elle est capable de décomposer le plastique en quelques heures seulement.
C’est Carbios, une compagnie de développement industriel, qui serait à l’origine de la création de cette enzyme surpuissante. En collaboration avec des multinationales telles que Pepsi et L’Oréal, ses chercheurs sont actuellement en train d’œuvrer à rendre possible son exploitation à grande échelle et affirment que ce serait un énorme pas vers une planète plus saine.
« Cette composante a complètement été oubliée, » confie Alain Marty de l’Université de Toulouse et Directeur scientifique à Carbios. En effet, cette enzyme qui peut décomposer plus de 90 % du plastique en seulement dix heures a été décelée pour la première fois en 2012, mais les experts ne s’étaient pas penchés dessus auparavant.
Ce n’est qu’en 2020 que les spécialistes ont réalisé le vrai impact qu’elle pourrait potentiellement avoir sur sa transformation. D’après les rapports, elle fait partie des méthodes les plus efficaces, mais surtout, les moins onéreuses.
Selon ces mêmes études, sa fabrication coûterait 25 fois plus cher que son recyclage à l’aide de cette enzyme. Saleh Jabarin, Professeur à l’Université de Tolède dans l’Ohio et membre du comité scientifique de Carbios, en conclut que c’est une découverte innovante et très prometteuse.
Suivant l’avancée de la recherche, ce système devrait être mis au point en 2021, et les experts espèrent le généraliser sur une échelle plus large aux alentours de 2024.
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