University of Portsmouth. David Jones.

Les plus grandes découvertes scientifiques ont souvent été faites à l’issue d’une erreur ou d’un accident, changeant ainsi le cours de l’Histoire à jamais.

Aujourd’hui, une nouvelle découverte, fortuite mais prometteuse, pourrait résoudre le problème des déchets plastiques dans le monde.

Une enzyme qui peut tout changer

C’est quand on est tombé dessus, en 2016 dans une décharge au Japon, que cette recherche a commencé ; une nouvelle bactérie qui se forme naturellement et qui a la capacité de manger du plastique fut trouvée. On lui a attribué le nom de “Ideonella sakaiensis” et elle pourrait résoudre le problème de la pollution par plastique au niveau mondial.

C’est en essayant de mettre en évidence sa composition et l’enzyme qui permet de dégrader le plastique PET (polyéthylène téréphtalate), que des scientifiques internationaux ont, par inadvertance, amélioré la molécule. C’est d’ailleurs ce que confirme le Professeur John McGeehan de l’Université de Portsmouth, qui a travaillé sur ce projet en collaboration avec les chercheurs du National Renewable Energy Laboratory (NREL).

À noter que cette nouvelle enzyme n’a que 51% d’homologie avec les enzymes connues dans la nature. Sa provenance exacte ainsi que la façon dont elle s’est développée restent encore méconnues, car rappelons que le plastique PET n’est présent dans la nature que depuis 70 ans, et jusqu’à nos jours, les scientifiques ne trouvent toujours pas d’origines claires à cette bactérie.

Une découverte futuriste

L’importance de cette trouvaille est immense, car la planète souffre aujourd’hui d’une sérieuse pollution par les déchets de plastique, avec près de 1 million de bouteilles en PET vendues chaque minute à travers le monde, dont seulement 14% sont recyclées.

La majeure partie du plastique non traité finit dans les océans, nuisant ainsi à l’écosystème naturel, mais aussi à l’Homme qui consomme des produits de la mer potentiellement contaminés.

La PETase mutante peut prendre quelques jours avant de commencer à décomposer le plastique beaucoup plus vite par rapport à sa dégradation naturelle. Mais les recherches ne s’arrêtent pas, et les équipes tentent toujours de développer cette enzyme dans le but de la rendre plus performante.

Si la science arrive à relever le niveau du recyclage grâce à elle, il sera alors possible de diminuer considérablement les besoins en pétrole, avec un système capable de décomposer et de dégrader le plastique afin qu’il soit réutilisé comme matière de base. C’est donc une solution durable pour les immenses montagnes de déchets plastiques qui mettent notre planète en péril.


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