Erich Karkoschka/NASA

L’espace en général et Uranus en particulier ont toujours fasciné les astronomes.

Les propriétés hors du commun de cette planète attisent la curiosité des scientifiques depuis des décennies.

En plus d’être la première à être découverte à l’aide d’un télescope, elle fait partie des géantes glacées, sa température minimale pouvant aller jusqu’à -224 °C.

Mais ce qui interpelle le plus nos spécialistes, c’est l’atmosphère qui l’entoure.

En effet, Uranus possède la plus froide du système solaire. En plus des composantes habituelles que l’on retrouve chez toutes les planètes, elle contient de la glace, de l’ammoniac et du méthane.

Une autre caractéristique insolite pourrait être tout ce qui l’encercle : elle est dotée de 13 anneaux et 27 satellites, elle comporte une magnétosphère. Et cette dernière est en train de la vider de son atmosphère. 

Le rôle d’une magnétosphère est de protéger la planète des vents solaires qui pourraient endommager la barrière l’entourant.

En règle générale, donc, elle devrait empêcher l’atmosphère planétaire de se propager dans l’espace, mais l’inverse peut également se passer.

Une recherche explique ce phénomène. Le champ magnétique d’Uranus, incliné par rapport à son axe de rotation, produit ce qu’on appelle la magnétosphère.

Elle est instable et imprévisible, et c’est pour cela qu’elle se comporte ainsi. 

Voyager 2 est un vaisseau spatial envoyé sur Uranus en 1986. Lors de son vol au-dessus de la planète, deux nouveaux anneaux et 11 lunes ont pu être observés, et, en prime, un plasmoïde. 

Uranus
Détection du plasmoïde grâce aux mouvements de la magnétosphère d’Uranus/Gina DiBraccio

Ce dernier est composé de plasma, un gaz électrifié dans une bulle magnétique se trouvant dans la magnétosphère.

Avec ses 204 386 x 402 336 km de diamètre, il serait responsable du drainage des ions de l’atmosphère d’Uranus, provoquant de ce fait une perte de masse.

Voyager 2 a survolé Uranus pendant 45 heures, mais le plasmoïde a été filmé sur une durée de 60 secondes seulement.

Une seconde expédition sur la planète est donc nécessaire afin d’approfondir les études, explique la chercheuse en magnétosphères Gina DiBraccio.

D’ailleurs, l’envoi du prochain vaisseau spatial s’effectuera vers 2030, et arrivera sur place en 2043.


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