La pandémie de coronavirus est désormais le sujet au centre de l’attention mondiale. Apparue soudainement et propagée à travers le globe, l’humanité toute entière se trouve face à ce fléau surnommé par certains « le mal du 21e siècle ».
Toutefois, les origines du COVID-19 suscitent de nombreux débats. La version la plus répandue est une transmission de type homme-animal née dans un marché à Wuhan, mais une toute nouvelle théorie vient remettre en cause ce que nous croyons depuis le début.
Une pandémie d’origine humaine ?
Le Professeur Luc Montagnier est le lauréat du prix Nobel de médecine en 2008 pour avoir identifié le VIH comme source de l’épidémie du SIDA. Il déclare dans un podcast daté du 17 avril que le SRAS-CoV-2 est une manipulation purement humaine, ce qui a provoqué une importante polémique médiatique.
Le Professeur — qui a découvert le VIH en 1983 — soutient que le Laboratoire national de biosécurité à Wuhan aurait « accidentellement » créé et libéré le virus lors de la recherche d’un vaccin contre le SIDA.
De plus, cet établissement est spécialisé dans l’étude des coronavirus depuis le début des années 2000. Il n’est donc pas étonnant que les scientifiques excellent particulièrement dans ce domaine.
Luc Montagnier a soigneusement examiné la séquence génétique du COVID-19 avec son collègue mathématicien Jean-Claude Perez. Ils concluent à l’issue de leur analyse que l’ARN du SRAS-CoV-2 porte des fragments identiques à ceux du VIH. Leur disposition semble clairement provoquée avec des outils de biologie moléculaire.
À vrai dire, cette constatation avait déjà été établie par une équipe de chercheurs indiens, mais fut immédiatement retirée après publication.
En réponse à ces résultats, Étienne Decroly, Chercheur au CNRS, déclare que des similitudes peuvent en effet être observées entre les deux germes, mais cela n’implique pas forcément une manipulation voulue.
Étienne Simon-Lorière, Responsable des structures génomiques évolutives des virus à ARN à l’Institut Pasteur de Paris, indique que la ressemblance existait avec d’autres agents du même groupe et n’était pas spécifique au VIH.
Le SRAS-CoV-2 aurait également une grande fréquence de mutations, constatée à mesure que les pays publient les données liées à leurs cas. Le Professeur Montagnier explique ce phénomène par un processus naturel qui vise à « supprimer les séquences ajoutées artificiellement ».
Anne Goffard, virologue et enseignante à la faculté de pharmacie de Lille, réfute ces propos en appuyant le fait que le COVID-19 présente des variations ponctuelles clairement inférieures à celle du VIH. Le dernier coronavirus contient une enzyme qui corrige les anomalies du comportement nucléotidique lors de la réplication.
Depuis son installation en 2017, le Laboratoire de Wuhan est réputé pour son système de haute sécurité et ses équipes de chercheurs qualifiés. D’après elle, les dires du Professeur discréditent le sérieux de l’établissement.
Une renommée scientifique « souillée »
Afin de se débarrasser des fragments « ajoutés » intentionnellement, Luc Montagnier avance la théorie « des vagues », selon laquelle l’ADN émet des ondes électromagnétiques, mais celle-ci n’a pas connu un grand succès par le passé.
Aujourd’hui, en raison d’antécédents douteux, sa crédibilité est controversée auprès de la communauté scientifique.
En effet, celui-ci a proposé la papaye fermentée — dont il n’existe pas de preuve d’efficacité — pour soigner les problèmes d’élocution. Il a également présenté des antibiotiques comme traitement de l’autisme.
De plus, en 2009, le spécialiste déclare que le VIH est éliminé en quelques semaines par certains systèmes immunitaires. Selon lui, la mauvaise qualité de vie des peuples africains est la raison pour laquelle l’épidémie du SIDA est particulièrement répandue à travers le continent.
Ces propos ont été invalidés par la Chercheuse Françoise Barré-Sinoussi, qui avait découvert avec lui le VIH en 1983.
En 2017, Luc Montagnier a soutenu le Professeur Henri Joyeux dans le cadre de la théorie « anti-vaccins » et l’inefficacité de ces sérums qui contribuent en fait à un empoisonnement progressif de la population.
Cet acte a été entrepris sans preuves à l’appui, ce qui lui a valu l’indignation des 106 académiciens des sciences et de la médecine. La communauté déclare qu’il est extrêmement dangereux d’user d’un titre avantageux pour divulguer des informations non démontrées.
Pour finir, cette intervention médiatique a suscité une polémique autour des origines de la pandémie actuelle. L’incident invite les organismes de monde entier à approfondir leurs recherches et étudier la fiabilité des hypothèses émises jusqu’à présent.
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