Wheeler Cowperthwaite/Flickr

Lorsque nous sommes infectés par un virus, notre organisme active les mécanismes de défense dont il dispose afin de contrer l’attaque. Le système immunitaire entre en jeu et produit ce qu’on appelle les anticorps. 

Ces derniers sont transportés à travers notre métabolisme par le sang : une fois l’agent pathogène cerné et détruit, ces petites particules y demeurent dans ce que l’on appelle le plasma. 

C’est pourquoi les chercheurs se penchent sur l’éventuelle possibilité d’utiliser ce liquide riche en anticorps dans le combat contre le coronavirus. Les médecins veulent essayer d’injecter du plasma de patients rétablis aux personnes gravement atteintes. 

Les anticorps qu’il contient sont préalablement conçus pour éliminer le COVID-19 et vont aider leur système immunitaire qui n’est pas encore prêt à faire face à la maladie. Ce protocole va donc principalement concerner les cas trop faibles pour en produire eux-mêmes.

Cette méthode a été testée et approuvée pour différentes pathologies à caractère épidémique, dont la grippe espagnole, la grippe aviaire, le SRAS, etc. Cette fois-ci, l’équipe de recherche vise à mettre au point un liquide concentré en anticorps en créant un cocktail de plusieurs plasmas. Cette procédure est appelée la globuline hyperimmune polyclonale (H-Ig). 

Ce processus exige donc autant de dons que possible. C’est ici qu’intervient Microsoft. En partenariat avec le groupe CoVIg-19 Plasma Alliance, Bill Gates a lancé un programme spécialement conçu pour la récolte des dons nécessaires pour mener à bien l’opération. 

Le Plasma Bot a pour principale mission de déterminer si oui ou non la personne qui veut faire don de son plasma y est éligible. Après avoir répondu à une série de questions, le participant sera orienté vers le centre le plus proche de chez lui s’il y est jugé apte.

plasma
Composition du sang/CoVIg-19

En tout, 500 établissements se trouvant aux États-Unis sont listés dans le programme. Cela fait que tout individu souhaitant s’y rendre n’aura pas à faire plus de 24 km, et l’opération ne devrait pas durer plus d’une heure. 

Pour l’instant, ce traitement est limité d’utilisation aux États-Unis, en attendant de voir l’étendue de son efficacité suite aux essais cliniques qui sont en train d’être effectués. Les spécialistes sont optimistes quant à la rapidité de ce protocole et espèrent pouvoir le généraliser durant le mois de juin.


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