Press Association.

Quand une épidémie comme le coronavirus se déclare, les responsables doivent prendre rapidement les mesures qui s’imposent et les organisations internationales sont censées se prononcer sur la gravité de la situation et agir en conséquence.

Cependant, il est très difficile d’émettre un diagnostic exact sur le danger potentiel qu’encourent les citoyens. 

C’est pourquoi on doit faire très attention afin de ne pas créer de panique inutile ou au contraire, engendrer des dégâts irréversibles, en minimisant les répercussions sur la population.

Une déclaration erronée 

L’Organisation mondiale de la Santé a reconnu avoir commis une erreur d’appréciation quant aux risques du virus mortel de la Chine.

En outre, l’agence des Nations Unies basées à Genève a fait une déclaration, dimanche soir, dans laquelle elle admet le sérieux de la situation en Chine et au niveau mondial. 

L’OMS a voulu rectifier des incorrections contenues dans les rapports de jeudi, vendredi et samedi qui stipulaient que la menace globale était modérée, sans pour autant donner l’alerte sur une urgence sanitaire internationale. 

Elle a dit, par ailleurs, qu’elle s’était juste trompée de formulation dans ces propos. 

Plus de 24 324  personnes ont été infectées par le coronavirus En Chine, identifié pour la première fois dans la ville chinoise de Wuhan, le 31 décembre. Les cas de décès enregistrés se sont élevés à 500, tous en Chine. 

La presse a vivement contesté la décision du chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui n’a pas voulu déclarer l’urgence. Les journalistes sont allés jusqu’à la qualifier de manœuvre politique.

Des choix hautement remis en cause

Il est à noter que Tedros, qui compte se rendre en Chine cette semaine pour discuter des moyens de contenir l’épidémie, a parlé de la possibilité de modifier la désignation à tout moment. Et ce, lors de la réunion d’information au siège de l’OMS.

Selon lui, bien que l’urgence ne soit confirmée qu’en Chine, et pas encore à l’échelle mondiale, l’éventualité qu’elle le devienne n’est pas complètement écartée.

Pour sa part, Antoine Flahault, co-Directeur de l’École suisse de santé publique, pense que c’est une faute de taille, mais qui a été corrigée.  

Il est vrai que ce n’est pas la première fois que l’approche de l’OMS face à ce genre de conjoncture est critiquée.

On se souvient notamment de la grippe porcine H1N1 de 2009 qui a été surestimée par l’agence de santé des Nations Unies et qui avait déclenché une panique disproportionnée en annonçant qu’elle avait atteint un stade pandémique. On peut donc tout à fait excuser la colère suscitée par le constat qu’en fin de compte, le virus n’était pas aussi dangereux qu’on avait pu « le faire croire ».

Dans le cas opposé, L’OMS a également fait l’objet de sévères représailles pour avoir sous estimé l’infection d’Ebola en 2014. Ce qui a été à l’origine du décès de 11 300 malades dans trois pays de l’Ouest africain.

En attendant d’avoir toutes les données concernant le coronavirus, restons prudents et gardons notre sang froid, pour bien gérer la crise.


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