U.S. DEPT OF DEFENSE

À l’heure où le COVID-19 continue à se propager à une vitesse hallucinante, plusieurs pays ont adopté des mesures très strictes pour faire face à la situation.

Malheureusement, il n’existe encore aucun traitement à cette maladie, le virus étant méconnu et doté d’un pouvoir de mutations qui retardent grandement les chercheurs.

Pour sa part, la communauté scientifique est consciente de l’urgence de résoudre la crise avant que le pire ne se produise. Elle se retrouve, en effet, face au défi de vaincre un ennemi qui a une sacrée longueur d’avance, et ce, à tous les niveaux.

La guerre est déclarée

Un total de 22 laboratoires nommée QCRG travaille au Quantitative Biosciences Institute, en Californie. Dirigée par le Professeur Nevan Krogan, une équipe essaye de déterminer le système dont se sert le virus pour attaquer les cellules.

À défaut de développer un nouveau remède, les chercheurs espèrent ainsi trouver des médicaments capables de contrer ce dernier et de venir à bout du COVID-19.

Ce qu’il faut savoir à propos de ces micro-organismes, c’est qu’ils ont la faculté imparable de se servir du corps humain contre lui-même en utilisant ses protéines afin d’accéder aux cellules, se lier à elles, et en faire une véritable usine de coronavirus.

médicaments contre COVID-19
Infection complexe des cellules par le coronavirus/CDC

Les poumons sont les plus touchés par ce processus, compte tenu des grandes quantités de protéines dites « verrous » qu’ils produisent. D’où les difficultés respiratoires des patients infectés.

Les experts étaient face à deux possibilités : la première était de combattre les protéines du SRAS-Cov-2 pour le désactiver. Hélas, sa mutation perpétuelle et inégalable risque de représenter un obstacle à cette proposition, anéantissant toute éventualité de traitement.

Dans ce cas, l’antiviral remdesivir — actuellement en cours d’essais cliniques — serait parfaitement inutile.  

La deuxième approche consistait à protéger l’hôte contre les intrus indésirables. Cette suggestion semblait plus logique, car la cellule humaine, elle, ne subit pas de changements rapides contrairement aux virus.

L’équipe du QCRG/QBI

Des médicaments en cours d’analyse

D’abord, les chercheurs ont mis des protéines virales dans des cellules humaines cultivées en laboratoire. En les retirant, ils ont pu voir la protéine détournée pendant l’infection.

Le 2 mars, ils ont enfin pu établir une liste des cibles moléculaires nécessaires pour la survie du virus. Il fallait ensuite identifier les composés susceptibles de stopper la réplique du virus et arrêter l’infection, tout en s’assurant qu’ils n’étaient pas toxiques.

La semaine dernière, 10 médicaments ont été sélectionnés, parmi les 20 000 approuvés par la FDA, comme des remèdes potentiels.

recherche de médicaments
Recherches dans la base de données de la FDA/Alexa Rocourt

Le 13 mars, ils sont envoyés à l’Institut Pasteur à Paris et au Mont Sinaï à New York pour être testés. Le bilan est attendu avec beaucoup d’optimisme et d’appréhension à la fois.

Entre temps, l’équipe ne baisse pas les bras. Elle continue sa course effrénée contre la montre et jusqu’à présent, elle a pu identifier 50 médicaments qui seront, eux aussi, expérimentés.

Les résultats, qui seront publiés dans le référentiel BioRxiv, redonnent espoir aux médecins qui seraient bien soulagés de disposer enfin d’un vrai médicament pour ralentir la progression de la pandémie et ainsi sauver des milliers de vies. 


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