Depuis son apparition, l’épidémie de COVID-19 s’est propagée aux quatre coins du globe, provoquant la prise de mesures exceptionnelles.

Au sein de la communauté scientifique, celle-ci a suscité une mobilisation sans précédent, menant les experts du monde entier à s’investir dans les recherches afin de comprendre et contrer cette menace universelle. 

Mais en dépit du mouvement de panique général, il est important de connaître le rôle des animaux dans la transmission de cette infection. 

Un polymorphisme dangereux

Jusqu’à présent, rien ne prouve que les animaux de compagnie peuvent contracter le nouveau coronavirus et le transmettre à leur propriétaire. Cependant, il n’y a pas eu suffisamment de recherches dans ce sens pour pouvoir l’affirmer.

D’après Scott Kenney, Chercheur au CFAES, les virus évoluent constamment. En effet, ces micro-organismes ont la capacité de se reproduire des milliards de fois.

Parmi ces copies, certaines sont légèrement différentes de la version originelle. C’est justement cette faculté qui leur confère un pouvoir de transmission vers une autre espèce.

Le COVID-19, qui proviendrait des chauves-souris, a subi une mutation qui a modifié ses protéines de surface, lui permettant ainsi de contaminer l’Homme et de se propager à travers la planète.

La version résultante du microbe est moins susceptible de réinfecter les chiroptères, mais son expansion vers d’autres spécimens n’est pas encore élucidée.

Nous savons déjà que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) étaient tous les deux originaires des animaux.

Gustavo Fring/Pexels

Des animaux potentiellement menacés

Le COVID-19 semble avoir un mode de transmission bien plus rapide vers l’être humain que le SRAS ou le MERS. Actuellement, des études en Chine ont révélé que 2 chiens sont atteints du COVID-19, mais ne présentent aucun symptôme et ne sont pas contagieux.

D’après Kenney, la dangerosité du nouveau germe réside dans le fait qu’il peut être silencieux chez certaines personnes, mais n’en reste pas moins transmissible, ce qui est favorable à une propagation rapide.

Les coronavirus sont fréquemment décelés chez les animaux de ferme tels que les porcs, qui peuvent en contracter jusqu’à six variétés différentes. Cela peut être dû à leur génotype ou leur physiologie.

En 2013, la diarrhée épidémique porcine avait fait ravage aux États-Unis et en Chine, tuant un nombre important de ces bêtes.

Le COVID-19 est le dernier de sa famille, et nous n’avons pas d’immunité pour nous en protéger. Les agriculteurs étant les personnes qui passent le plus de temps auprès des élevages d’embouche, la prudence et le respect des règles d’hygiène sont donc de rigueur dans les fermes.


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