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L’apparence humaine telle que nous la connaissons aujourd’hui n’a pas toujours été faite ainsi.

Notre évolution s’est étalée sur plusieurs millions d’années et en plusieurs étapes.

Après avoir analysé le squelette du plus vieil Homo erectus récemment découvert en Afrique, les chercheurs estiment qu’il date de plus de 2 millions d’années et émettent la possibilité qu’il ait pu cohabiter avec deux autres espèces humaines.

En plus de traces de l’Australopithecus sediba et du Paranthropus robustus, l’existence fossile d’un jeune H. erectus dans la cave du Drimolen durant la même période appuierait cette hypothèse. 

grotte de drimolen Homo Erectus
La grotte de Drimolen/Jesse Martin

À ce jour, l’Homo erectus reste le genre qui se rapproche le plus de l’Homme tel qu’on le connaît maintenant.

Même si la partie inférieure de la mâchoire manque aux 150 échantillons qui ont servi à la reconstruction du crâne, les scientifiques avancent qu’il possédait de larges canines et incisives, lui permettant occasionnellement de manger de la viande.

Ses longues jambes et ses bras plus courts qui témoignent de son adaptation à la vie au sol font de lui notre ancêtre le plus proche.

Ces caractéristiques lui offraient la capacité de se déplacer, peuplant ainsi l’Afrique, l’Asie de l’Est et de l’Ouest, chose qui n’a encore jamais été remarquée chez d’autres spécimens. 

L’endroit exact de sa première apparition est longtemps resté un mystère. Les archéologues pensent qu’il serait originaire du Java et de la Chine.

Selon Jesse Martin, Docteur à l’Université de La Trobe, il est possible qu’il ait habité dans les montagnes du Caucasus. Tout cela a fait qu’ils ont survécu durant plus de 2 millions d’années.

Cependant, les spécialistes concentrent leurs efforts sur la région africaine. Martin et son équipe de chercheurs affirment que leur plus récente découverte est paradoxalement le plus ancien crâne jamais trouvé de cette espèce.

Homo Erectus
Le crâne vu sous 4 angles différents/Jesse Martin

Suivant la forme, la taille, le poids et le degré d’évolution du fossile, il s’agirait d’un Homo erectus âgé de trois ans tout au plus.

Ces données nous informent également que ses capacités cérébrales étaient trop importantes pour qu’il soit un jeune Australopithecus.

Mais cela n’écarte pas la probabilité de croisement entre les deux espèces. Alors qu’aucune trace ADN n’a été trouvée pour appuyer cette théorie, Martin reste persuadé que cela n’est pas totalement impossible, puisqu’il a déjà été prouvé qu’ils s’étaient accouplés avec des Néandertaliens.

Les études qui permettront au Docteur Martin et ses collègues d’en savoir plus sur la provenance de l’Homo erectus et tout ce qui l’entoure se poursuivent, en attendant d’obtenir de nouvelles informations sur le sujet. 


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