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Les scientifiques viennent de tomber sur des traces de ce qui pourrait être le premier châtiment, autrefois réservé aux délinquants, dans le début de l’Angleterre médiévale.

Le squelette du crâne de la jeune fille, datant de 1100 ans environ, témoigne d’une mort atroce marquée par la mutilation de son visage. Une lame tranchante avait probablement servi à lui couper le nez et les lèvres.

Selon l’analyse des restes, publiée en ligne le 1er octobre dernier dans la revue Antiquity, tout porte à croire qu’il s’agissait d’un scalping. La façon dont l’adolescente a été défigurée indique qu’il serait question d’une punition infligée pour une faute bien déterminée. C’est ce qu’a expliqué Garrard Cole, de l’Institut d’archéologie de l’University College de Londres dans un e-mail adressé à Live Science.

G. Cole/Copyright Antiquity Publications Ltd.

Découvert dans les années 1960 dans le village d’Oakridge, au sud de Hampshire, le crâne n’avait, alors, pas été examiné, mais entreposé dans une collection affiliée au Hampshire Cultural Trust actuel. Lorsque Cole l’a retrouvé après toutes ces années, il a décidé de l’étudier avec l’aide de ses collègues.

L’équipe a constaté que les ossements appartenaient à un individu de sexe féminin, âgé de 15 à 18 ans, ayant vécu de 776 à l’an 899, dans une région dépourvue de collines de craie, autrement dit loin du centre et de l’est du sud du pays. Tous les tests le confirment ; elle devait être une étrangère.

Quant aux blessures relevées autour du nez et de la bouche, elles avaient certainement été provoquées par un couteau de fer à la lame très fine, dans la période anglo-saxonne (entre 410 à 1066 de notre ère).

G. Cole/Copyright Antiquity Publications Ltd.

Les chercheurs estiment que ces coupures ont sans doute été fatales pour l’adolescente, qui ne s’en est de toute évidence jamais remise, d’autant plus que ces dernières ont atteint les artères à l’arrière de son nez causant une hémorragie mortelle.

Bien entendu, toutes ces suggestions restent purement spéculatives, car les archéologues n’ont pas assez de preuves pour dire réellement ce qui s’était passé. En attendant, le mystère de la disparition tragique de la défunte ne sera peut-être jamais résolu.

Ce genre de pratique était très répandue bien avant le 10siècle, mais a été si mal documentée que les spécialistes ne disposent d’aucun détail à son sujet, si ce n’est qu’elle signait l’arrêt de mort de ceux qui osaient transgresser les lois morales et sociales de l’époque.


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