Depuis tout petits, on nous a inculqué des règles de courtoisie qui sont devenues partie intégrante de notre quotidien. Mais avec les évènements récents, nous nous retrouvons obligés de restreindre ces réflexes.
L’Organisation mondiale de la santé ayant classé le coronavirus parmi les pandémies, les mesures de prévention sont de plus en plus renforcées.
Plusieurs établissements ont été fermés et les écoles ou enseignes susceptibles d’accueillir une large masse de population ont été mises en quarantaine jusqu’à nouvel ordre.
C’est ce que nous raconte la responsable académique Erika Hughes de l’Université de Portsmouth à travers ce qui lui est arrivé lors d’une conférence à Londres. Elle explique que l’évènement était « handshake-free » (« sans poignées de main »).
En effet, les organisateurs ont placé à l’entrée un panneau de signalisation qui interdit aux personnes présentes de se serrer la main, et, par la même occasion, leur préconise d’éviter tout contact corporel afin de minimiser les risques de contamination.
Elle affirme que depuis son plus jeune âge, les poignées de main lui ont été apprises de façon naturelle et qu’il lui a été difficile de se trouver dans une position où il ne lui a pas été permis de le faire. Et elle n’a pas été la seule.
À leur arrivée, les invités se sont retrouvés dans l’embarras. Habitués à serrer la main à leurs collègues, devoir faire autrement a été un vrai challenge.
Et pour ajouter de l’ambiguïté à la situation, la conférence portait sur un cours d’improvisation présenté à des enseignants de cours dramatiques.
Hughes, qui animait cette dernière, a donc été contrainte de trouver un autre moyen afin de mener à bien sa leçon, sans l’implication de contact physique.
Ainsi, elle a dû adapter les activités qu’elle avait programmées et a demandé à ses collègues de mimer les actes au lieu d’établir un contact direct.
Cependant, cela n’a pas été évident pour la plupart, habitués à certaines façons de faire. Les participants ont continué à s’excuser de ne pas se toucher lors de l’exécution des exercices, rapporte-t-elle.
Quelque part, le coronavirus nous ouvre la porte sur d’autres manières d’exprimer les mêmes choses, sans forcément devoir avoir recours au toucher.
Ce serait là la parfaite occasion de revoir nos gestes quotidiens et leur indispensabilité, surtout qu’ils constituent des foyers de toutes sortes de virus et bactéries.
Il serait alors intéressant de souligner la possibilité de s’inspirer de cultures où la salutation se fait par des hochements de tête, ou l’adoption de la technique namasté indienne qui sont beaucoup plus hygiéniques par exemple.
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