Fernandozhiminaicela/Pixabay

Les masques FFP2 sont devenus essentiels devant la pandémie à laquelle fait face l’humanité actuellement. Ils permettent d’éviter la transmission du coronavirus et doivent surtout être portés par le personnel soignant et les individus touchés par le COVID-19. 

À cause d’une demande qui a explosé ces dernières semaines, aucun pays au monde n’a échappé à la pénurie de ces masques à usage unique. Certains ont même posé la question de leur réutilisation après les avoir désinfectés !

Une équipe de scientifiques de Battelle, entreprise spécialisée dans la recherche et l’ingénierie basée à Columbus-Ohio, s’est penchée sur le sujet et a incité les autorités américaines à donner leur aval. 

La FDA (Food and Drug Administration) vient, en effet, d’approuver l’emploi d’un procédé utilisant du « peroxyde d’hydrogène en phase vapeur » dans le but de stériliser complètement les masques FFP2 (appelés N95 aux États-Unis) destinés à éviter la propagation du COVID-19.

Battelle assure que la technique qu’elle a mise au point est en mesure d’en traiter 80 000 par jour. 

masques FFP2
Masques FFP2 (N95)/AFP

La FDA refuse toutefois d’autoriser la désinfection d’un tel nombre en affirmant : « Battelle est autorisé à décontaminer jusqu’à 10 000 respirateurs N95 compatibles par jour, conformément aux données fournies à la FDA. Battelle soumettra des rapports hebdomadaires selon un plan de test examiné par la FDA concernant la décontamination des respirateurs N95 compatibles […] ».

Mécontent de cette prise de position, Mike DeWine, Gouverneur de l’Ohio, déclare dans un communiqué que « la technologie innovante de Battelle a le pouvoir de protéger les professionnels de la santé et les premiers intervenants dans l’Ohio et à travers le pays, mais en cette période de crise, la FDA a décidé de ne pas soutenir ceux qui mettent en péril leur vie pour sauver les autres. »

Notons que cette pratique n’a pas été accréditée par la Société française d’hygiène hospitalière, qui la considère trop dangereuse étant donné que l’efficacité du traitement est impossible à vérifier sur toutes les unités.

Selon elle, le risque de contamination par le COVID-19 est présent à chaque fois que l’un de ces masques est de nouveau porté.


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