Edward Jenner/Pexels

Depuis le début de l’épidémie du COVID-19, le monde vit au rythme des annonces quotidiennes concernant cette catastrophe sanitaire.

La population est partagée entre la peur de se faire contaminer et l’angoisse de devoir s’isoler.

Elle nourrit, toutefois, l’espoir que les scientifiques trouvent rapidement un moyen pour contenir cette crise le plus vite possible.

De leur côté, les chercheurs sont sur une autre piste, qui pourrait leur être très utile vu les circonstances actuelles.

En effet, la Penn Medicine et la Mayo Clinic sont en train de développer un test d’anticorps pour déterminer qui a déjà été exposé au nouveau coronavirus, même s’il ne présentait aucun symptôme.

Ce dépistage sérologique détectera si les individus qui ont été atteints par cette maladie sont suffisamment immunisés pour retourner travailler.

Le personnel de santé, étant le plus visé par ce projet, pourrait reprendre ses fonctions sans inquiétude.

Pour sa part, le gouvernement obtiendrait plus d’informations concernant la propagation de la pandémie, lui permettant alors de revoir les mesures de blocage imposées antérieurement.

Le microbiologiste de l’Université de Pennsylvanie, Scott Hensley, explique dans une interview l’importance de ce test pour renseigner les autorités sur les sujets possédant des anticorps.

Il ajoute que dans le cas où la proportion est suffisante, il n’y aura plus d’hôtes pour accueillir le virus.

Edward Jenner/Pexels

Selon Scott Gottlieb, ancien commissaire de la Food and Drug Administration des États-Unis, ces tests sérologiques devront être effectués sur les habitants de toutes les grandes régions du pays.

Les analystes de la banque d’investissement Cowen’s Washington Research Group, qui ont eux aussi appelé à cette initiative, sauront alors prendre des décisions quant au maintien des fermetures actuelles et futures.

Dans les prochains jours, 1000 travailleurs de la santé de première ligne seront dépistés.

Un échantillon de leur sang sera prélevé et analysé toutes les 2 semaines, dont les résultats seront fournis en 24 heures.

Cela permettra de prendre les dispositions appropriées pour les personnes atteintes et de mesurer la prévalence de l’exposition dans ce milieu.

Malheureusement, la pénurie de réactifs ou de produits chimiques nécessaires à l’exécution du test ne permet pas de l’étendre au-delà du corps médical pour le moment.

Pourtant, il est plus qu’indispensable d’approfondir les recherches avant la levée du confinement.

Il est clair que même si le risque pour un individu immunisé d’être à nouveau malade est assez minime, il n’existe aucune garantie dans le cas du COVID-19.

D’autant plus que les essais de la Penn Medicine ne sont pas cliniquement approuvés et que la durée de l’immunité reste méconnue.

En attendant d’autres découvertes et davantage d’expérimentations, les spécialistes sont conscients qu’il est encore impossible de déterminer le taux d’anticorps dont on doit disposer pour être réellement protégé.


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