Karl Fredrickson/Unsplash

La cornée est une partie très importante de l’anatomie de l’œil, il s’agit du siège de la vision. Elle se présente sous la forme d’une membrane transparente extrêmement sensible à la lumière.

Son rôle principal consiste à réfracter les rayons lumineux pour permettre à la rétine de constituer une image claire. Elle peut être sujette à certaines affections ou blessures qui risquent, à terme, de la détériorer en causant des déficiences visuelles plus ou moins graves. 

Une équipe de scientifiques de l’Université de Kyoto vient de mettre au point un dispositif capable de déplacer les fluides de la même façon que le font les clignements de l’œil avec les larmes. 

Pour effectuer leurs tests, deux experts ont développé, à l’aide d’une imprimante 3D, un appareil qui émule à la perfection le battement de cils humain et qui est composé de huit canaux (quatre inférieurs et quatre supérieurs). Ces derniers ont été séparés par un tissu en polyester poreux et transparent.

clignements
Le nouveau dispositif « cornée sur puce »/iCeMS

Le chercheur au iCeMS Rodi Abdalkader et son collègue Ken-ichiro Kamei, Professeur en micro-ingénierie, ont ensuite mis les cellules cornéennes créées en incubation dans chaque canal supérieur.

Ils ont observé, au bout de 7 jours consécutifs, la formation d’une barrière de cellules qui dissocie les deux parties de canaux (supérieure et inférieure).

D’un côté, cela a permis d’imiter la pression exercée par les larmes et les clignements de la paupière, et de l’autre, de reproduire l’action du fluide intérieur de l’œil.

Mindy Takamiya/Kyoto University iCeMS

« Nous clignons des yeux fréquemment et inconsciemment tout le temps. À chaque clignement, une contrainte de cisaillement est appliquée sur la barrière cornéenne qui fait que le système de contre-défense de la cornée sécrète des filaments fibreux pour surmonter les effets du stress » explique Abdalkader.

Les résultats de cette recherche ouvriront la voie au développement et aux tests d’un certain nombre de médicaments ophtalmiques qui pourront montrer de manière plus précise comment la surface de la cornée est affectée par les clignements de l’œil.


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