CDC/Wikipedia Commons

L’état sanitaire mondial appelle à l’urgence depuis la propagation incontrôlable du COVID-19. Des milliers d’organismes de tous types sont mobilisés afin d’équiper efficacement les hôpitaux pour combattre l’épidémie.

Néanmoins, au milieu de cette catastrophe d’envergure internationale, il existe tout de même une lutte purement économique en rapport avec la fourniture de tests et d’instruments indispensables pour faire face au fléau qui nous touche actuellement.

Des tentatives malsaines

Labrador Diagnostics, une institution méconnue — à ne pas confondre avec le laboratoire d’analyse du même nom — a tenté d’arrêter la production de kits de test COVID-19 en raison d’une « violation de brevet ». 

Ceci a débuté lorsque la société Theranos a incité les plus riches à investir des millions dans des examens sanguins qui se sont avérés inefficaces.

Suite à son effondrement, toutes ses actions ont été vendues, y compris deux certificats pour les dépistages de germes, achetés par Labrador. 

Ces kits ne pouvaient pas fonctionner pour le COVID-19 étant donné que le virus n’est apparu plus de quatre ans après le dépôt desdits brevets. 

Ces derniers ont été rédigés d’une façon tellement générale que Labrador  a poursuivi l’entreprise française BioMérieux qui fabrique des tests contre le coronavirus, sous prétexte que ses produits violent les anciens bulletins de Theranos. 

Le groupe a donc exigé le blocage immédiat du développement et l’utilisation des kits de tests jusqu’à ce que l’affaire soir réglée.
Labrador est alors soupçonné d’acheter un brevet pour ensuite menacer d’inculper ceux qui font quelque chose de vaguement lié. 

Habituellement, ce genre d’attaques s’arrêtent au niveau des tribunaux, mais les victimes paient parfois ces malfrats pour éviter l’affrontement. BioMérieux sera ainsi obligé de rembourser Labrador, ou d’interrompre la fabrication des kits de tests, mettant ainsi en péril des milliers de vies.

dépôt de plainte contre kits de test
Plainte de Labrador D. contre Biofire et BioMérieux/Tribunal du Delaware

Des solutions freinées

À l’hôpital Brescia en Italie, une pénurie de pièces pour faire fonctionner les appareils de ventilation artificielle a conduit le pionnier de l’impression 3D Christian Fracassi à utiliser une imprimante pour lancer 100 précieuses valves.

Celui-ci passe aux masques gravés, mais ne rend pas le design accessible en ligne, probablement à cause des menaces du fabricant anonyme du respirateur.

Les conceptions ne seront alors disponibles qu’en cas d’urgence. Même si ce système semble équitable, un retard peut advenir compte tenu des besoins pressants des structures de santé.

Design du respirateur open source/Trevor Smale

D’autres essaient de construire des réanimateurs de type « open-source », produits avec n’importe quelle machine 3D, mais des projets similaires sont toutefois inquiétants si certaines personnes impriment des pièces en plastique de qualité non médicale.

D’autre part, l’Administration Trump a tenté de verrouiller les droits exclusifs d’un vaccin COVID-19 développé par CureVac. Cette initiative est, encore une fois, prise au détriment des malades…


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