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La transplantation d’organes constitue une avancée majeure dans l’histoire de la médecine moderne et a permis de sauver des dizaines de milliers de vies. 

Cette opération chirurgicale (qui consiste à remplacer un organe malade par un autre qui se veut sain et fraîchement prélevé d’un donneur) est malheureusement confrontée à un certain nombre d’obstacles pouvant parfois empêcher sa mise en place. 

L’un des principaux problèmes auxquels doivent faire face les professionnels est indubitablement l’horloge !

Effectivement, les heures qui suivent l’extraction d’un organe destiné à la greffe sont souvent fatales étant donné que les cellules ne peuvent pas survivre très longtemps.

C’est donc une véritable course contre la montre qui s’achève régulièrement par sa perte définitive. Les cœurs sont les plus touchés puisqu’ils n’arrivent pas à temps dans près de 70 % des cas.

Tom DeBrooke CEO & President Vascular Perfusion Solutions, Inc.

En effet, ils ne se conservent pas au-delà de quatre heures dans la glace, ce qui représente un délai très restreint lorsque l’on prend en considération l’emplacement géographique et le transport.

Cependant, une équipe de chercheurs vient de mettre au point un dispositif révolutionnaire qui permet de prolonger le temps de maintien d’un cœur voué à une transplantation de plusieurs heures.

D’après le Docteur Rafael Veraza de l’Université du Texas Health à San Antonio, on parle d’une échéance qui passe de 4 à 24 heures. 

Les résultats de cette étude, réalisée par un groupe de scientifiques américains, ont été présentés à l’occasion de la réunion annuelle de l’AAAS (l’American Association for the Advancement of Science).

Leonid Bunegin, UT Health, Professeur agrégé d’anesthésiologie à San Antonio.
Bonnie Arbittier/Rivard Report

Il s’agit d’une nouvelle approche de préservation qui pourrait ralentir de façon significative les dommages causés par le temps sur les cellules du muscle cardiaque.

Cette technologie, appelée ULiSSES™ (système universel de stase des membres/organes pour un stockage prolongé), consiste à mettre les cœurs dans une machine fonctionnant avec un système d’injection qui maintient les cellules oxygénées et prolonge ainsi le délai que nécessite de transplantation. 

Des essais ont été effectués sur des cœurs de porcs. Ces derniers ont été placés dans l’appareil les secondes qui ont suivi leur mort. ULiSSES™ a pu les faire battre grâce à une solution oxygénée perfusée continuellement.

Ceux-ci sont restés viables durant 24 heures, mais avant de tester ce dispositif sur l’homme, plusieurs approbations officielles doivent être obtenues.

À l’heure actuelle, les scientifiques travaillent sur les limites que peut présenter un tel système.


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