Les maladies cardiaques sont des plus dangereuses, d’autant plus que les transplantations sont vraiment délicates et incertaines. C’est pourquoi les spécialistes ont pensé au moyen d’éviter ces interventions plutôt risquées.
En effet, des chercheurs de l’Université d’Osaka au Japon ont réussi une chirurgie sans précédent, d’après ce qu’ils ont annoncé lundi.
Il s’agissait de placer des feuilles biodégradables contenant des cellules musculaires cardiaques sur les parties endommagées de l’organe atteint. Si tout se passe pour le mieux, cela pourrait être une excellente alternative aux greffes du cœur.
Pour y arriver, l’équipe a utilisé des cellules souches pluripotentes induites (iPS) créées à partir de celles d’un adulte et reprogrammées dans leur état pluripotent de type embryonnaire.
Ainsi, les scientifiques donneront à ces dernières la forme qu’ils souhaitent avant de les déposer sur de petites feuilles dégradables.

Le patient qui a bénéficié de cette nouvelle performance était victime de cardiomyopathie ischémique, une pathologie qui met le cœur dans la difficulté de pomper à cause du manque d’afflux de sang dans ses muscles.
En cas de complication, cela peut obliger le médecin à remplacer entièrement l’organe, mais les chercheurs de l’Université d’Osaka comptent sur les cellules musculaires placées sur la feuille pour sécréter une protéine suffisamment efficace pour aider à régénérer les vaisseaux sanguins et améliorer la fonction cardiaque du malade.
Par ailleurs, le patient devrait être surveillé pour l’année prochaine et neuf autres personnes atteintes par la même affection feront l’objet de ce procédé inédit.
Inutile de vous dire que cette méthode est une véritable aubaine pour la médecine, car elle est non seulement plus simple à réaliser par rapport aux recherches de donneurs appropriés, mais en plus parce que le receveur tolère mieux les cellules qu’un tout nouvel organe.
Le Professeur Yoshiki Sawa, pour sa part, s’attend à ce que cette technique devienne une technologie médicale qui puisse sauver des vies. Ce qui, rappelons-le, est le premier objectif de la science.