Wu yi via Unsplash.

Bien que chaque personne soit unique, il existe quelques domaines où nos peurs, nos besoins et nos envies se rejoignent et se ressemblent.

Ainsi, sur les 7 milliards d’êtres humains que nous sommes, nous serons très nombreux à affirmer que nous aimons la musique, tandis que peu d’entre nous diront qu’ils ont la phobie du bois ou des nuages par exemple.

Ce phénomène, même s’il ne constitue en rien une vérité générale, se fait ressentir dès la plus tendre enfance, sur les bancs de l’école, avec cette matière tant redoutée : les mathématiques.

Si quelques-uns étaient de véritables génies des chiffres, la plupart en revanche se sont toujours considérés comme étant « mauvais en maths ».

D’après la communauté scientifique, il y a une raison à cela…

Tout est relatif, rien n’est absolu

Si vous avez toujours pensé de vous-même que vous n’étiez pas doué. e avec les nombres, il est fort probable qu’en réalité, vous souffrez juste de ce que la Doctoresse Kasi Allen appelle un « traumatisme lié aux mathématiques ».

Pour ainsi dire, ce ne sont pas nos capacités cognitives qui nous bloquent, mais tout simplement la peur et l’anxiété.

Après tout, lorsque l’on y réfléchit à deux fois, il est vrai que les mathématiques que l’on nous enseigne pour la première fois en primaire sont une matière comme une autre, avec des bases à apprendre par cœur qui ne se veulent pas forcément plus compliquées à mémoriser que l’alphabet.

Par contre, et c’est là que réside tout le problème, la pression psychologique que nos professeurs et notre entourage familial nous forcent à subir quant aux mathématiques est nettement plus importante que celle que nous ressentons face aux langues ou à l’histoire-géographie.

Demander à un enfant en bas âge de connaître sur le bout des doigts ses tables d’addition, de multiplication, de soustraction et de division sans donner davantage d’explications n’a absolument rien de productif ni de ludique, bien au contraire.

Et c’est ainsi que nous nous fixons comme objectif de connaître par cœur des tonnes de suites de chiffres qui ne signifient, au fond, rien pour un jeune de 6 ou 7 ans.

En d’autres termes, un enfant qui comprendra ce qu’il étudie, mais surtout pourquoi il l’étudie, aura plus de chances de réussir.

Can Pac Swire, Flickr

Un phénomène facilement réversible

D’une manière générale, il n’y a pas de secret pour attiser la curiosité et l’envie d’apprendre d’un enfant : il faut savoir susciter son intérêt.

Et pour cela, rien de mieux que l’apprentissage par le jeu, comme le sudoku, les jeux de cartes, les devinettes et les casse-têtes en tous genres liés aux chiffres ou du moins demandant une certaine logique mathématique.

En montrant à un élève que les nombres lui sont utiles avant tout dans son présent à lui et non pas dans un vague futur pour « gagner beaucoup d’argent plus tard », ce dernier éveillera automatiquement son appétit intellectuel.

Aussi, lorsqu’il se trompe lors d’une opération, il est essentiel de lui expliquer pourquoi, voire même de lui demander ce qui l’a poussé à donner cette réponse et pas une autre.

Ce ne sera qu’à partir de ce moment que l’enseignant (ou le parent) pourra pointer le réel déficit sous-jacent (si c’est un manque de concentration, une difficulté de compréhension ou si simplement les bases n’ont pas été apprises.)

Enfin, il est particulièrement contrindiqué de dire à un jeune enfant qu’il est « nul en maths », même gentiment, car cela nuit indubitablement à l’estime qu’il a de soi et en ses capacités.

Sachant qu’à cet âge-là, il s’identifie inconsciemment à ce que les adultes pensent de sa personne, lui affirmer qu’il n’est pas fait pour les mathématiques ne l’encourage certainement pas pour combler ses lacunes.


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