Bre Pettis, Flickr

L’être humain est capable des accomplissements les plus légendaires, comme des incidents les plus stupides. Atteindre les monts les plus impressionnants, réussir à rester un temps interminable sous l’eau ou encore faire d’incroyables motions dans l’air sont des choses que l’humain, dans toute sa splendeur, peut relever haut la main.

Mais ce n’est pas toujours le cas. L’Homme, lambda soit-il ou véritable champion du monde dans une discipline de haut niveau, est capable du pire également. Se couper le bout des doigts avec un papier ou encore se perforer avec un bout de crayon parfaitement taillé sont des mésaventures certes, honteuses, mais surtout très douloureuses.

Pourquoi des blessures aussi superficielles font-elles autant mal ? La science a réponse à cette question.

Une question de nerfs

Il y a une raison purement scientifique derrière l’intense douleur due aux coupures causées par du papier. Avant de pester sur vous-même et sur l’enveloppe qui vous fait saigner, il est important de comprendre la science derrière un tel phénomène.

Pour faire simple, ce genre d’incidents visent généralement le bout des doigts, les lèvres ou encore la langue. Ce sont trois endroits qui peuvent être en contact direct avec du papier que vous souhaitez plier (ou fermer avec votre salive). En se rendant compte de cela, comprendre le degré de la douleur ressentie devient plus simple.

Ces zones sont une des plus sensibles de notre corps. Heureusement, vous allez dire, car leur sensitivité exceptionnelle est essentielle pour leur fonction, à savoir recevoir les informations externes et envoyer les signaux spécifiques aux centres nerveux pour leur traitement.

Elles sont dotées d’un réseau nerveux très développé qui permet une coordination parfaite entre les différentes actions de l’environnement et les parties corporelles concernées. De ce fait, ressentir la pression, les variations de chaleur entre le chaud et le froid et surtout la douleur est largement amplifiée à leur niveau.

Mabel Amber , Pexels

Des émotions franches

Selon Gabriel Neal, Professeur en médecine, il est nécessaire de bien nettoyer la plaie même si elle semble superficielle, afin d’éviter de provoquer la douleur encore et encore. En effet, les mains sont par exemple l’une des parties du corps les plus utilisées dans nos tâches quotidiennes. Ainsi, une blessure à leur niveau n’aura pas le temps d’être oubliée ni soignée avant d’être déclenchée à nouveau, les doigts étant fortement sollicités.

Les coupures avec du papier sont dites « ’parfaites »’ car elles sont suffisamment profondes pour provoquer une vive douleur sans apporter de dommages sérieux aux fibres nerveuses. Ces dernières sont alors parfaitement fonctionnelles et le signal n’est que bien traité.

Selon le même spécialiste, il devrait y avoir plus de recherches à ce sujet. Si les blessures majeures à l’image de celles causées par de graves accidents de voiture sont jugées plus importantes, ce qui n’est pas faux, ces petites écorchures provoquent des sentiments si complexes qu’elles valent le détour. Surprise, honte de soi, colère contre ce bout de papier et surtout peine vivace sont des émotions sur lesquelles il serait intéressant de se pencher…


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