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Dès notre plus jeune âge, nous apprenons à fabuler jusqu’à ce qu’on nous enseigne que mentir n’est pas bien et qu’on ne devrait pas le faire. Mais soyons honnêtes, il nous arrive tous de raconter des mensonges de temps à autre…

Cependant, il existe des personnes qui ne peuvent s’empêcher d’enchainer mensonge après mensonge, créant une réalité tout autre, plus connues sous le nom de menteurs pathologiques.

Et bien que la réelle raison de ce comportement reste méconnue, l’hypothèse d’une cause neurologique n’est pas écartée. Ainsi, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux classe cette entité comme pathologie à part entière.

Le monde parallèle du narcissique

Selon la psychiatre Judith Orloff, auteure du « guide de survie de l’empathe », pour les narcissiques, mentir ne pose aucun problème, car ils ne ressentent aucune culpabilité vis-à-vis du mensonge. Leur conscience est comme morte, et ils sont, pour la plupart, convaincus de dire la vérité.

Ce fait rend une relation avec un narcissique difficile et particulièrement dangereuse pour un empathe.

Les empathes sont des êtres d’une extrême sensibilité. Ils ne comprennent pas comment on peut mentir aussi aisément, et tendent à culpabiliser pour un oui ou un non. Ils deviennent ainsi victimes de « gaslighting », une technique par laquelle le narcissique fait croire à sa proie que sa version de la réalité est erronée en détournant les faits et en la blâmant.

Au fur et à mesure la victime commence à douter d’elle-même et de son propre jugement, particulièrement quand les mensonges s’installent insidieusement et petit à petit, pour se retrouver rapidement dans un état de confusion totale, ne pouvant plus distinguer entre la réalité et la nouvelle réalité créée par le narcissique.

D’après Orloff, échapper à ce genre de personnes serait difficile, mais possible : la victime doit sortir du monde parallèle créé par son bourreau en s’accrochant fermement aux faits, et en arrêtant de lui trouver des excuses, car un mensonge est un mensonge et essayer de le nier ou de le retourner contre autrui peut être le signe d’un sérieux problème.

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Menteur pathologique n’est pas synonyme de narcissique

La psychologue et auteure Linda Blair trace une ligne bien distincte entre mensonge et narcissisme. D’après elle, les menteurs pathologiques souffriraient en fait d’impulsivité.

Incapables de réfléchir avant de parler, ces personnes débitent la première chose qui leur vient à l’esprit qu’elle soit fictive ou réelle.

Pour elle, mentir de façon impulsive ne voudrait pas dire que la personne est mal intentionnée, mais plutôt qu’elle n’arrive pas à se contrôler. Dans ce cas, le mensonge serait plus une habitude difficile à surmonter qu’une arme utilisée à de mauvaises fins.

En d’autres termes, un menteur compulsif n’est pas toujours un narcissique, mais un narcissique est toujours un menteur en série.


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