Geralt/Pixabay

Quelqu’un a dit : « Si vous voulez faire un bon investissement pour votre avenir sur Terre, plantez des arbres ! » Ce conseil est tout à fait pertinent, d’autant plus que les bienfaits d’une telle action sont innombrables. En plus d’embellir notre environnement et de nous offrir de délicieux fruits, les forêts nous rendent un autre service bien plus important ; elles agissent comme un puits de carbone et rafraîchissent les températures.

Seulement, voilà, certains arbres à la croissance trop rapide périssent aussi très tôt, inversant le rôle qu’ils sont censés jouer dans l’absorption du CO2 libéré par différentes sources polluantes.

Rien ne sert de courir

Les scientifiques ont récemment déclaré que la défaillance de la fonction du puits de carbone, liée à la pousse accélérée des arbres, entraverait l’effort global pour limiter les taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, aggravant ainsi le réchauffement de la planète.

Selon une nouvelle étude, dirigée par l’Université de Leeds en Angleterre et publiée dans la revue Nature Communications, la durée de stockage du carbone pourrait être écourtée de façon significative, ajoutant une charge supplémentaire à la liste des missions déjà assumées par le couvert forestier.

Cela remet en question la suggestion ultérieure plutôt optimiste quant à l’impact positif du CO2 sur la maturité des arbres, et de leur capacité à aspirer encore plus de carbone pendant ce processus.

Par ailleurs, les experts affirment que chez quasiment toutes les espèces d’arbres existantes sur la planète, la croissance et la longévité vont toujours de pair. L’analyse de 200 000 enregistrements de cernes en témoigne.

Pour sa part, Steve Voelker, du Collège des sciences environnementales et forestières de l’Université d’État de New York, et co-auteur de l’article, constate que les arbres à croissance rapide sont en train de gagner du terrain, et que leur vulnérabilité risque d’affecter la contribution des forêts, jusque là très efficace, à l’absorption du carbone.

Malc McDonald/Geograph

Il explique que les arbres qui poussent moins vite sont beaucoup plus résistants et peuvent vivre beaucoup plus longtemps, avec un potentiel supérieur en tant que puits de carbone. Par contre, ceux qui sont un peu plus « pressés de pousser » s’éteignent aussi à la même allure, sans être d’une grande utilité à la société.

Ne nous décourageons pas

La Terre a plus que jamais besoin de ces « petits soldats verts » pour lutter contre les remous du changement climatique. La récente recherche contredit les déclarations du Professeur de sciences atmosphériques, à l’Université métropolitaine de Manchester en Angleterre, David Lee. Ce dernier, soutenu par son collègue de l’Université d’Oxford, Keith Kirby, est persuadé que les données actuelles favorisent le maintien, voire l’augmentation des taux de stockage de carbone.

Bien au contraire, les spécialistes vont jusqu’à dire que même le reboisement et le ralentissement de la déforestation ne sauraient compenser les émissions des combustibles fossiles.

Il est clair que nous aurions raison de nous inquiéter, d’autant plus que des surfaces gigantesques de forêts sont détruites chaque jour à travers le monde, mettant en danger tout notre écosystème.

Petite anecdote, en 20 ans, un couple brésilien, Sebastião et Lélia Salgado, ont réussi l’exploit de faire revivre une forêt entière, en plantant 2 millions d’arbres. Ce n’est pas un miracle, mais juste un exemple à suivre.


Contenu Sponsorisé

>