ESA/DLR/FU Berlin

Quels que soient son état, sa quantité ou son emplacement, la présence de l’eau ailleurs dans l’espace a toujours été un sujet d’intérêt pour les scientifiques. Chercher auprès de cette denrée rare est devenu indispensable pour n’importe quel projet de conquête ou d’exploration spatiale.

Heureusement pour nous, mais surtout pour les astronautes qui y passent souvent le plus clair de leur carrière, diverses découvertes exceptionnelles continuent à être faites. Tout juste dernièrement, des images sensationnelles nous sont parvenues de la Planète rouge, source de bonnes nouvelles pour ces dernières années…

Un paysage mythique

Les scientifiques se posent encore de nombreuses questions concernant l’espace et ce qu’il peut bien cacher comme mystères. La présence de traces d’eau sur Mars a par exemple été une surprise inespérée et depuis, la majorité des programmes à sa destination visent à confirmer cette découverte et à l’approfondir.

Il est donc désormais bien connu que l’eau sur Mars existe, mais savoir si de l’eau liquide est trouvable est encore à l’étape « challenge ». Toutefois, l’Univers nous surprend tous les jours et grâce aux moyens techniques déployés par les chercheurs, nous arrivons à capter des signes loin d’être trompeurs.

En avril 2018 la sonde spatiale Mars Express, lancée par l’Agence spatiale européenne, a réussi à capturer des images époustouflantes d’un cratère de glace jamais dévoilé auparavant. Il s’agit du cratère Korolev, situé au sud des Dunes Olympia Undae encerclant le pôle nord martien dans la vaste région Vastitas Borealis.

ESA/DLR/FU Berlin

Tout comme la Terre, la Planète qui fait tant parler d’elle dernièrement profite également de cycles saisonniers. Loin d’être aussi douces et régulières que celle dont nous jouissons chez nous, les saisons sur Mars sont un peu plus particulières.

Néanmoins, les mêmes grands mécanismes sont mis en jeu. Lorsqu’il fait un peu plus chaud, la glace commence à fondre, naturellement. Sauf que ce n’est pas tout à fait le cas au niveau du cratère gelé de Korolev : faisant 81,5 de diamètre et profond d’environ deux kilomètres, ce lieu singulier est couvert de glace pure et limpide pour… l’éternité.

Des caractéristiques incroyables

Ce cratère d’impact a été nommé en hommage à l’ingénieur Sergei Korolev, « père de la technologie spatiale soviétique ». Il a entre autres travaillé sur les programmes Sputnik et Vostok, deux légendes de l’astronomie moderne.

Son contenu s’élève pour former un dôme de 1,8 kilomètre de haut et de 60 kilomètres de diamètre sous une couche d’air particulièrement épaisse. C’est cet élément, aidé par la basse altitude de la localité, qui agit comme isolateur et freine la chaleur environnante. C’est donc un vrai « piège à glace ».

ESA/DLR/FU Berlin

Mélangée à la poussière martienne, cette eau figée occuperait un volume de 2200 kilomètres cubes selon les estimations et ferait donc cinq fois le volume du lac Érié. Le processus répond à la même dynamique géologique que celle impliquée dans le cratère de Louth.

Cinq orbites, cinq prises avec une caméra stéréo à haute résolution et un assemblage minutieux ont été nécessaires pour donner naissance à la photo du cratère resplendissant de beauté. L’étude a également résulté en une carte topographique au code couleur qui indique les particularités géographiques et climatiques du territoire.

Cette image est certainement le plus beau cadeau offert par la sonde spatiale en 15 ans d’existence, démontrant ainsi qu’il serait peut-être possible, un jour, de pouvoir skier ou patiner sur Mars.


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