Nous rencontrons quotidiennement des animaux qui suscitent chez de nombreuses personnes un sentiment de peur et de crainte. C’est le cas notamment pour les araignées. Bien qu’elles aient un aspect effrayant, elles restent tout de même fascinantes. Il en existe 40 000 espèces connues dans le monde.

D’ailleurs, l’intérêt des scientifiques pour ces arachnides ne fait que s’accroître en vue de dénombrer d’autres genres. Ainsi, grâce aux entomologistes, une catégorie assez particulière a été découverte montrant une caractéristique anatomique inhabituelle, la présence d’un étrange appendice sur le dos.

Une espèce peu commune

La biodiversité des régions de l’Angola, pays d’Afrique centrale, a permis aux chercheurs de découvrir une nouvelle tarentule encore inconnue. Il s’agit d’une araignée particulière nommée « Ceratogyrus attonitifer ». Elle tire son nom du latin « fer » et « attonit » en référence à l’étonnement qu’elle provoque à sa vision.

En effet, l’arthropode porte sur son dos une excroissance molle et allongée ressemblant à une corne aussi longue que son abdomen. Toutefois, son utilité et sa fonction demeurent un mystère.

À ce sujet, les observateurs ont écrit dans la revue African Invertebrates : « La nouvelle espèce C. attonitifer décrite est remarquable. Aucune autre au monde ne possède une protubérance fovéale similaire. »

Ian Enelbrecht

D’autre part, ce spécimen appartient à un groupe appelé communément, « araignées-babouins » qui réunit une race arborant des appendices au niveau du dos, mais aucune d’elle n’est semblable à C. attonitifer.

Contrairement à leurs parents qui sont beaucoup plus petits avec des cornes plus dures, celle de l’étrange animal reste douce et plus volumineuse la rendant ainsi unique.

Mode de vie et biologie

La découverte de ce prédateur a été faite dans le cadre du projet National Geographic Okavango Wilderness qui a été mené dans des régions comprises entre trois pays africains : l’Angola, la Namibie et le Botswana et ce afin de mieux comprendre la diversité biologique.

En outre, les trouvailles des experts ont été utiles, car elles ont démontré que les araignées-babouins s’étendent sur des zones très vastes soit sur près de 600 kilomètres.

Bien que récemment introduite, cette tarentule est pourtant connue des peuples autochtones depuis longtemps. Ils la nomment « Chandachuly ».

Par MARTIN GAMACHE, National Geographic Staff (ou NGS)

L’expérience poussée de cette communauté avec ces animaux a fourni des informations fondamentales relatives à leur biologie et leur mode de vie.

Par ailleurs, entre 2015 et 2016, les chercheurs ont observé plusieurs spécimens femelles dans les savanes boisées du Miombo. Ils ont remarqué qu’elles agrandissent les terriers au lieu de creuser des nouveaux en plus d’indiquer que C. attonitifer est venimeuse.

Effectivement, sa morsure peut s’avérer dangereuse pour l’homme, surtout lorsqu’une infection en résulte. L’accès aux soins étant très limité en ces lieux, les pertes humaines ainsi enregistrées sont plus dues à la qualité des secours qu’au venin lui-même.

Enfin, les scientifiques suggèrent d’accès leurs prochaines recherches sur les mâles adultes pour une meilleure compréhension de la singularité de cette espèce et pourquoi pas découvrir la fonction de leur appendice.

 


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