Ionut Andrei Coman/Unsplash

La violence a atteint un tel degré de nos jours que cela en devient effrayant, d’autant plus que ce sont les adolescents qui en sont les premières victimes.

En réalité, ce qui rend ce problème encore plus insoluble, c’est que cette dernière a envahi notre quotidien si bien qu’elle est partout : au cinéma, à l’école, dans la rue et même au sein des foyers familiaux. 

Si la prohibition des armes à feu aux moins de 21 ans semble tout à fait indiquée pour apaiser un peu les peurs, qu’en serait-il de l’utilisation des smartphones ? Et si on l’interdisait, elle aussi ?

Vous n’y croyez pas ?

Le sénateur démocrate John Rodgers du Vermont a pourtant bien fait une proposition allant dans ce sens ! En partant de la conviction que les téléphones portables sont plus dangereux que les armes, il a déposé un projet de loi pour réprimander toute personne dont l’âge ne dépasserait pas les 21 ans et qui serait en possession d’un de ces « gadgets ».

Bien entendu, Rodgers n’a pas la prétention de le soumettre devant le comité judiciaire. Il ne compte même pas insister pour que celui-ci soit adopté, avouant qu’il ne serait pas prêt lui-même à voter pour la chose. 

Son but est surtout de faire passer un message : si le port d’arme est interdit aux moins de 21 ans, alors pourquoi pas les smartphones ?

Le projet de loi stipule que les moins de 21 ans n’ont pas assez de maturité pour les posséder en toute sécurité. Il prévoit une amende de 1000 $ et jusqu’à un an de prison pour toute violation de la proscription.

Le sénateur admet que le timing parallèle à la législation de l’État sur les armes à feu n’était pas dû au hasard mais que c’était, au contraire, tout à fait intentionnel de sa part.

Gaëlle Marcelle / Unsplash

Voilà pourquoi il faut limiter l’utilisation des smartphones

Le document met en garde contre les dangers des SMS et du rôle que jouent les réseaux sociaux dans l’intimidation et le suicide. Accessibles principalement via les téléphones portables, ceux-ci sont utilisés, entre autres, pour recruter des terroristes, des fascistes et d’autres extrémistes.

Remettant en question la loi sur les armes à feu, Rodgers déclare que ces dernières sont d’un grand secours aux personnes vivant dans des zones éloignées et difficiles d’accès pour la police.

En effet, ces citoyens se trouvent dans l’obligation d’assurer par eux-mêmes leur sécurité, en attendant l’arrivée, souvent tardive, des autorités.

Cela ne semble pas plaire à tout le monde, et pour cause ! Michelle Fay, Directrice générale de Voices for Vermont’s Children, une organisation étatique portée sur la défense des droits des enfants, a qualifié ce projet de loi de « détournement de sujets bien plus urgents ».

Par ailleurs, le mécontentement des électeurs à l’égard de la proposition de Rodgers s’est vite fait sentir. Ce dernier s’est toutefois félicité du fait que cela oblige les gens à considérer leurs droits.

Il espère que cela leur apprendra à réfléchir aux libertés qu’ils sont prêts à abandonner pour leur sécurité.

Il serait étonnant que le projet de loi de Rodgers soit accepté. Cependant, il faut reconnaître qu’il a tout de même réussi à éveiller les esprits. Les parents seront dorénavant sans doute plus vigilants concernant les habitudes de leurs enfants sur le web !


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