Loren Kerns/Flickr

Si on analysait en détail les efforts fournis par les parents dans l’éducation de leurs enfants, on se rendrait compte qu’ils accordent une place particulière à l’hygiène du sommeil. Apprendre à ses petits l’importance d’une bonne nuit de sommeil et s’assurer qu’ils appliquent cette règle nécessaire à leur développement n’est pas chose aisée.

Mais le plus difficile est de leur inculquer cette notion pour la vie, en partant du principe qu’on l’applique soi-même bien évidemment. En effet, un sommeil de qualité n’est pas obligatoire que durant l’enfance ou l’adolescence, loin de là. Son impact nous poursuit donc jusqu’à la fin de nos vies.

Lève-tôt, plutôt que lève-tard

Chaque année, diverses études traitent le sujet du sommeil et ses multiples complexités. Dernier exemple en date, le travail réalisé récemment au Royaume-Uni et qui a démontré que les individus qui se lèvent tard et qui bataillent pour quitter leur lit le matin auraient une espérance de vie moindre que les gens matinaux.

Avec près d’un demi-million de participants, l’expérience s’est basée sur un argumentaire de poids et a révélé que les sujets se considérant comme noctambules avaient un risque de mortalité 10 % plus élevé que ceux ayant tendance à se lever tôt le matin dans une bonne forme.

« Les noctambules, avec leur rythme de vie similaire à celui des oiseaux de nuit, encourent de nombreux risques pour leur santé », a déclaré dans un communiqué la co-auteure, Kristen Knutson, Professeure agrégée de neurologie à la Feinberg School of Medicine de la Northwestern University.

L’étude vient ainsi compléter les données issues de recherches antérieures au sujet des effets délétères sur ce profil de personnes. D’autres études ont prouvé la prévalence accrue de soucis de santé comme le diabète, le syndrome métabolique ou encore l’hypertension artérielle chez les personnes qui préfèrent veiller la nuit.

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Risque accru

La revue Advances in Nutrition a publié un recueil d’études montrant que les noctambules étaient probablement plus susceptibles de développer ce genre de pathologies du fait de leur mauvaise hygiène de vie, à savoir des prises alimentaires tardives, une surconsommation de sucre, d’alcool et de caféine, ainsi qu’un apport insuffisant en fruits et légumes.

Par ailleurs, une étude de juin 2019 parue dans The BMJ a révélé que les femmes matinales avaient moins de risque de contracter un cancer du sein.

Pour Malcolm Von Schantz, Professeur de chronobiologie à l’Université de Surrey et co-auteur de l’étude britannique, ce problème de santé publique ne doit plus être ignoré.

« Il faudrait penser à la possibilité de permettre aux noctambules d’avoir des horaires de travail adaptés à leur mode de vie, dans la mesure du possible. Tout comme il est nécessaire de procéder à davantage de recherches pour déterminer quel serait le meilleur moyen pour aider ces individus à synchroniser leur horloge biologique avec l’heure du soleil », conclut-il.


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