Aussi étrange et exagéré cela puisse paraître, la NASA affirme que tous les jours, environ 230 météorites s’écrasent sur le sol de notre planète.
Souvent bien trop petites pour être considérées comme étant des menaces, leur chute, même si brutale et à une vitesse dépassant notre entendement, ne fait généralement aucun dégât humain ou matériel.
Tandis que les experts en astronomie possèdent aujourd’hui assez de moyens technologiques pour déceler même la plus infime particule d’objet céleste se trouvant sur Terre, il arrive parfois que nous rations l’atterrissage d’énormes météores, comme ce fut le cas en 2016…
Un évènement complètement inattendu
Le 18 décembre 2018, une météorite de la taille d’un bus scolaire a explosé au-dessus de la Terre avec une énergie d’impact qui équivaut 10 bombes atomiques. Selon la NASA, ce phénomène est le deuxième plus gros impact de météorite depuis que l’organisation a commencé à les localiser, il y a 30 ans, devancé uniquement par la terrible boule de feu ayant explosé sur Tcheliabinsk, en Russie, en février 2013. Et malgré cela, presque personne ne l’a remarqué, et surtout, personne ne l’avait prédit.
Si l’un des plus gros impacts de l’Histoire des météorites est passé complètement inaperçu, c’est probablement parce que la roche spatiale en question s’est brisée au-dessus de la mer de Béring, une large zone froide de l’océan Pacifique localisée entre la Russie et l’Alaska, à des kilomètres des territoires habités.
L’US Air Force a informé la NASA de l’impact de décembre grâce aux satellites de surveillance des missiles qui ont été les premiers à détecter l’explosion.
Le bourdonnement de celle-ci a aussi été enregistré sur les détecteurs d’infrasons (stations mesurant les ondes sonores de basse fréquence, inaudibles pour l’oreille humaine) des 4 coins du globe. Ceci a permis aux scientifiques de récolter assez de données pour tirer les conclusions fondamentales sur la météorite.
Un phénomène certes effrayant, mais loin d’être unique
Selon les informations transmises par l’armée, les chercheurs de la NASA ont pu calculer que la météorite avait traversé l’atmosphère à une vitesse avoisinant les 115 200 kilomètres à l’heure à un angle raide de 7 degrés, et qu’elle avait explosé à une altitude de 25,6 kilomètres.
Pour les données relatives aux infrasons, le chercheur en météorologie de l’Université Western au Canada Peter Brown a pu déduire que la météorite avait un diamètre de près de 10 mètres et une masse de près de 1 400 tonnes.
Ce chiffre est nettement en dessous de la limite inférieure de 140 mètres d’astéroïdes proches de la Terre et potentiellement dangereux que la NASA souhaite détecter. Mais il est utile de rappeler que la météorite de Tcheliabinsk. était à une distance de 20 mètres.
Quand elle a explosé à une altitude de 23,3 km au dessus de la Russie, l’explosion a endommagé des édifices de plusieurs centaines de kilomètres, en partie à cause des vitres brisées.
L’événement de Tunguska a anéanti une région de forêt sibérienne d’une superficie de près de 2 000 kilomètres carrés.
Ainsi, même si ces événements ne se produisent que moins de quelques fois par siècles, ils peuvent être extrêmement néfastes s’ils se produisent à proximité des terres.