En bonne santé, un adulte va de deux à trois fois par semaine jusqu’à deux fois par jour à la selle.

Souvent considérées comme impropres, sales, voire répugnantes, les selles font pourtant partie intégrante de notre condition humaine.

Mais tandis que la majorité pense que les matières fécales ne sont que des résidus de cellules mortes, la communauté scientifique s’accorde à dire que la réalité est bien différente de ce que l’on croyait : en effet, celles-ci sont partiellement vivantes et il est aujourd’hui largement prouvé qu’elles contiennent même diverses substances totalement insoupçonnées…

Une composition étonnante, mais pourtant bien réelle

En règle générale, les selles sont composées de 75 % d’eau et de 25 % de matière dite solide.

Et contre toute attente, la plus grande partie de cette matière solide est organique, si bien que des milliards de bactéries vivantes y sont logées.

Ainsi, une étude internationale a démontré que nos fèces abritent pas moins de 100 milliards de bactéries dont plus de la moitié sont en vie.

Parmi ces microbes, qui proviennent pour la plupart de nos intestins, on retrouve notamment les bactéries du genre Prevotella (qui vivent dans notre bouche et notre côlon) et Ruminococcaceae qui, elle, a pour mission de décomposer littéralement les glucides complexes (ce qui donne à nos matières fécales leur solidité).

Mais ce n’est pas tout : il faut savoir qu’un seul gramme de nos excréments dissimule jusqu’à 1 milliard de virus, sans compter que ce nombre peut atteindre les 1000 milliards/gramme lorsque nous souffrons d’infections telles que la gastroentérite par exemple.

De même, des milliards d’archées y sont présentes : définies comme étant des microorganismes unicellulaires, elles habitent dans nos intestins, produisent du méthane et durcissent nos selles.

Par ailleurs, on les rencontre également dans les eaux très chaudes (celles des thermes, saunas, hammams…), ou très acides (tels que les lacs salés)

ReadyElements, Pixabay

D’autres substances étranges et/ou inattendues

Même si cette toute récente étude autrichienne a été effectuée sur un petit échantillon de personnes seulement, les résultats qui en ressortent sont malheureusement effrayants : après avoir nourri les 8 participants à base de repas industriels emballés pendant une semaine, le Docteur Philipp Schwabl et son équipe de scientifiques de l’Université de Médecine de Vienne ont découvert que toutes leurs matières fécales regorgeaient de plastique.

Au total, 9 types de plastiques différents ont été retrouvés, dont le polypropylène et le polyéthylène téréphtalate, deux formes de plastiques couramment utilisés dans l’industrie alimentaire et aujourd’hui considérées comme potentiellement cancérigènes.

En outre, les selles sont aussi composées de divers résidus comme des glucides, des fibres alimentaires qui n’ont pas été digérées, des protéines, des bactéries mortes ou encore des graisses : d’après les chercheurs, 2 à 15 % de la matière solide de nos excréments sont des matières grasses qui se sont formées durant la digestion et la fermentation des aliments.

Notons par ailleurs que la composition des fèces n’est pas forcément la même chez tout le monde : elle varie énormément d’une personne à une autre en fonction de son âge, de son microbiote intestinal, du fait qu’elle soit malade (ponctuellement ou chroniquement) ou en bonne santé…


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