Alison Curtis. Flickr.

L’insomnie est un problème majeur qui a trop souvent tendance à consumer le quotidien des personnes qui en souffrent. Pour permettre d’améliorer la qualité du sommeil chez les insomniaques, plusieurs recherches scientifiques sont menées.

Il est certes important de trouver des traitements efficaces et des méthodes qui puissent aider à retrouver le sommeil plus facilement. Cependant, le plus intéressant reste de trouver la cause de l’insomnie afin de corriger le problème à sa source. Une nouvelle étude sud-coréenne est justement allée dans ce sens.

Un sombre problème

La première recherche dans son genre a été publiée dans le Journal of Clinical Sleep Medicine et a vu le jour en Corée du Sud, ce pays ayant arraché sa place parmi les plus développés et avancés. Toutefois, les progrès technologiques ont, depuis longtemps, montré leurs côtés négatifs.

Les lumières artificielles sont, par exemple, devenues un élément incrusté dans le décor urbain. Les grandes comme les petites villes « bénéficient » de toute sorte d’objets lumineux que ce soit pour les routes, les centres administratifs et commerciaux ou encore pour les spots publicitaires.

Et justement, le problème viendrait peut-être de là. Les données récoltées pour l’étude trouvent leur source de la base de données NHIS-NSC (Health Insurance Service-National Sample Cohort) sud-coréenne entre 2002 et 2013.

Les prescriptions de somnifères étaient un parfait indice pour les spécialistes à la recherche d’un lien entre la localisation géographique, en parallèle donc avec l’urbanisation et la pollution lumineuse, et les troubles de sommeil. L’exposition à la lumière artificielle a été mesurée par imagerie satellite et les zones résidentielles ont été géolocalisées.

StockSnap, Pixabay

Les 52 027 participants sont des adultes âgés de plus de 60 ans, à 60 % représentés par le sexe féminin. Les résultats sont très clairs : les habitants des zones les plus touchées par la pollution lumineuse ont plus tendance à prendre des médicaments somnifères, et ce pour plus longtemps et à des plus grands dosages.

Des données clés

« Nos résultats montrent que la lumière extérieure, nocturne et artificielle pourrait être associée au manque de sommeil même à l’intérieur. » a déclaré le chercheur Kyoung-bok Min du Séoul National University College of Medicine.

Si le lien de causalité lumière-trouble de sommeil a déjà pu être établi grâce à de précédentes études, une problématique a longtemps persisté pour celle-ci. Dans un premier lieu, les chercheurs ont préféré conclure que d’autres facteurs, non inclus dans cette enquête, pourraient également jouer un rôle déterminant.

Il serait aussi possible que vivre dans les plus grandes villes donne plus facilement accès aux somnifères, étant donné que seul le nombre de prescriptions de ces derniers a été pris en compte par l’étude.

Quelle que soit la source du problème, il reste important de souligner que l’hygiène du sommeil est vitale et que sa détérioration entraîne de nombreux problèmes dont le cancer du sein, les maladies cardiaques ou encore le vieillissement de la peau. Le rythme circadien est par exemple un cycle qui ne doit pas être perturbé et dont la lumière est le principal ennemi.


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