On dit souvent que le chien est le meilleur ami de l’homme, mais encore faut-il que l’inverse soit vrai.

Ainsi, pour être qualifié de bon maître, ce dernier devrait faire preuve de fidélité et d’attention envers cet animal de compagnie tant apprécié.

D’autant plus que l’adoption est un engagement sur le long terme, si bien que cette décision doit être prise de manière réfléchie.

Des méthodes troublantes

Une récent étude dirigée par la biologiste Ana Catarina Vieira de Castro de l’Université de Porto dévoile que le dressage par des techniques aversives telles que la punition positive et le renforcement négatif risque de nuire considérablement à la santé mentale des chiens.

Ainsi, un groupe de canidés a été mobilisé pour l’expérience : 42 sont issus d’écoles de formation canine fondées sur la récompense (friandises ou jeux), et les 50 autres viennent de centres s’appuyant sur l’aversion (réprimandes et manipulations physiques).

Chacun des animaux a été filmé durant les séances d’entraînement. En outre, des échantillons ont été prélevés de leur bouche afin d’analyser les taux de cortisol (hormone du stress).

En comparant les réactions de chaque chien, les experts n’ont pas été étonnés de constater que ceux ayant subi des lignes de conduite hostiles ont fini par avoir d’étranges comportements, tels que des bâillements et des léchages de lèvres. 

De plus, leur salive contenait un pourcentage significatif de cortisol. À l’inverse, ceux soumis au renforcement positif étaient plus sereins et leurs analyses médicales tout à fait normales.

chien
Winsker / Pixabay

Des conséquences inquiétantes

La prochaine étape de l’épreuve avait pour but d’estimer les effets à plus long terme de cet état de stress. C’est pourquoi, un mois après les expérimentations, ils ont été éduqués à associer un bol d’un côté d’une chambre à une part de saucisses. 

Si le récipient se trouvait d’un côté, alors il renfermait une friandise, mais s’il était ailleurs, il n’en comportait aucune, le tout en s’assurant que tous les bols étaient enduits de saucisse afin que l’odeur ne les attire pas.

Par la suite, les scientifiques ont déplacé les coupes dans des endroits improbables de la pièce en vue d’apprécier la vitesse à laquelle les chiens se précipitent vers la nourriture.

De ce fait, un rythme lent a été interprété comme un pessimisme prononcé quant au contenu du pot.

En effet, plus l’apprentissage était rude, plus la rapidité du chien diminuait. Cela sous-entend que l’éducation basée sur la récompense est plus efficace, mieux assimilé, et contribue au bonheur de son animal de compagnie.

Les chercheurs ont pu conclure que leurs examens les ont conduits à reconnaître que le bien-être des chiens était hautement menacé face aux méthodes s’appuyant sur l’aversion.

Et même s’il nous arrive parfois d’être en colère, cet être ne mérite en aucun cas de subir une quelconque forme d’agressivité ou de violence.


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