Les chiens de compagnie ont pris une place importante dans nos foyers. Dotés d’une grande énergie, leurs maîtres font parfois recourent à des méthodes de dressage, mais est-ce une bonne idée ?

Une nouvelle étude dévoile qu’il est fortement déconseillé de punir ou crier sur son chien espiègle.

« Nos résultats montrent que les chiens de compagnie dressés à l’aide de méthodes basées sur l’aversion ont connu un moindre bien-être que les chiens de compagnie dressés à l’aide de méthodes basées sur la récompense, à court et à long terme », déclarent les chercheurs.

Ils précisent que l’utilisation de méthodes basées sur l’aversion est corrélée aux indicateurs de bien-être compromis chez les chiens, à savoir des comportements liés au stress pendant l’entraînement, des niveaux élevés de cortisol et des comportements problématiques tels que la peur et l’agressivité.

Les recherches antérieures sur le sujet ont présenté quelques lacunes, surtout, qu’elles ont étudié des populations de chiens de police et de laboratoire et, par conséquent, elles ne représentent qu’une petite partie des chiens en cours de dressage.

De plus, la formation aversive tend à être une formation de collier de choc, qui n’est qu’un des nombreux outils utilisés.

C’est pourquoi la chercheuse Ana Catarina Vieira de Castro a mené une étude plus approfondie sur les effets à court et à long terme des méthodes de dressage basées sur l’aversion et la récompense sur le bien-être des chiens de compagnie.

Winsker/Pixabay

Ainsi, 42 chiens ont été choisis dans trois écoles de dressages qui utilisent un dressage basé sur la récompense comme les friandises ou le jeu, et 50 chiens ont été choisis dans quatre écoles qui utilisent un dressage basé sur l’aversion, comme les cris, la manipulation physique du chien, ou le fait de le tenir en laisse.

Pour l’évaluation du bien-être à court terme, les chiens ont été enregistrés sur vidéo pendant trois séances d’entraînement et l’hormone de stress, le cortisol, a été dosée en prélevant six échantillons de salive : trois de chaque chien se détendant à la maison et trois des mêmes chiens après l’entraînement.

Ces enregistrements vidéos ont ensuite été utilisés pour examiner la fréquence des comportements liés au stress (léchage des lèvres, bâillements) et l’état comportemental général du chien (tendu, détendu).

Les chiens des écoles de dressages qui utilisaient des méthodes aversives présentaient des comportements de stress élevés, en particulier le bâillement et le léchage des lèvres. 

Leur salive avait également des niveaux de cortisol significativement plus élevés que lorsqu’ils se détendaient à la maison. Ils passaient plus de temps dans des états de tension et plus de temps à haleter pendant les séances de formation.

Par contre, les chiens de l’autre école étaient plutôt froids, affichaient beaucoup moins de comportements de stress et des niveaux de cortisol beaucoup plus normaux.

Ces résultats indiquent que l’utilisation de méthodes basées sur l’aversion compromettait le bien-être des chiens de compagnie à court et à long terme.


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