En 1842, le paléontologue britannique Richard Owen proposait le terme « dinosauria » pour désigner une espèce d’animaux qui ressemblent à des reptiles, mais qui sont érigés sur des membres verticaux comme les mammifères.
Il y a plus de 250 millions d’années, les dinosaures ont peuplé la Terre durant l’ère du Mésozoïque qui s’est étendue jusqu’à 66 millions d’années.
Aujourd’hui, les fossiles trouvés de par le monde nous apprennent un peu plus sur ces créatures, leur mode de vie et surtout la cause de leur disparition. Chaque trouvaille livre un peu plus de détails aux spécialistes avides et curieux de reconstituer — le plus fidèlement possible — le parcours de vie et d’extinction des tout premiers « maîtres » de notre chère planète bleue…
Une peau et ses suites
En Corée du Sud, dans la ville de Jinju, la découverte d’empreintes contenant des traces de peau de dinosaure bien préservées — même si moins de 1 % des pistes contiennent encore ces marques — met la communauté scientifique en effervescence.
En effet, les fragments de peau parfaitement conservés d’un Minisauripus, le plus petit des dinosaures (moins de 20 centimètres de long) et dans le cas actuel, pas plus grand qu’un merle avec ses 2 centimètres, ont été trouvées par le Docteur Kyung-Soo Kim de l’Université nationale d’éducation de Chinju.
La recherche a été sanctionnée par la publication d’un article dans la revue Scientific Reports et la découverte vient s’ajouter aux 9 précédentes concernant le type Minisauripus, tout en restant originale à cause des traces de peau clairement apparentes.
Le Docteur Kim a failli passer à côté de ce trésor inestimable qui se trouvait sur une dalle brisée lors de la fouille à grande échelle, avant de venir à la rencontre de quatre autres pistes.
Un moulage qui s’est formé naturellement
D’après les analyses, les marques ont été imprégnées sur une fine couche de boue après une averse de pluie qui a créé des impressions de gouttes d’eau, dans lesquelles le minuscule dinosaure est entré, pour être figé par le dépôt visqueux pour… l’éternité.
Tout ceci vient confirmer ce que les chercheurs ont précédemment établi, à savoir que la peau des dinosaures est rêche comme du papier verre, recouverte de minuscules écailles d’un demi-millimètre de large, disposées de manière fortement exigüe, tel un tissu.
Cette tendance caractérise le clade des théropodes carnivores ou ancêtres des oiseaux selon le Dr Kim et son équipe.
« La peau de notre petit oiseau préhistorique ou Minisauripus est une version rétrécie de celle des plus grands spécimens de cette espèce. » concluent les experts.