Debashish Sharma/Twitter

La découverte d’une tortue à écailles dorées vient d’être dévoilée pour la seconde fois en seulement trois mois par le Service des forêts indien.

Cette créature à la carapace, à la tête et aux pattes d’un jaune vif, ressemblant à un carré de fromage, un bloc de beurre, voire un jaune d’œuf, a une apparence très mangeable et est entrée, en un rien de temps, dans les mœurs sur Internet.

Même si de pareilles irrégularités chromatiques sont exceptionnelles dans la nature, ce phénomène étrange est plus commun que ce que nous pouvons penser.

Au fil des années, dans certaines régions d’Asie du Sud et là où pas mal d’espèces de tortues aquatiques résident, des variétés jaunes de Lissemys punctata (ou la tortue à clapet indienne) ont été découvertes, sauf que celles-ci sont habituellement brunes avec des taches jaunes et un dessous couleur crème.

Le phénomène qu’on décrirait comme étant une anomalie génétique n’est pas quelque chose qui se produit souvent, mais quand c’est là, la tortue devient rapidement repérable.

Au Gujarat, en 1997, un spécimen au corps jaunâtre homogène et aux yeux roses a été trouvé sur la côte ouest-indienne, et ce n’était pas le seul ; d’autres tortues auraient été vues au Myanmar et au Bangladesh, même si celles-ci n’ont pas été étudiées et publiées.

Lorsque, l’été passé, une tortue dorée a été capturée en Inde, plus précisément à Odisha, son propriétaire a posté une photo d’elle sur Twitter. Un biologiste spécialiste de la faune sauvage du pays a affirmé quant à lui qu’il était déjà tombé sur trois de ces reptiles en 2019. Et pour combler le tout, une tortue également dorée a été publiée dernièrement ; celle-ci a été trouvée au Népal.

Bien que les rapports sur ces découvertes soient minimes, les biologistes pensent que cette caractéristique est due à un manque de pigmentation corporelle.

Le phénomène n’est pas très différent de l’albinisme pur — un trouble génétique qui survient lorsqu’il y a un manque au niveau de certains pigments dans le corps — mais dans ces cas, à la place de se manifester complètement blanc, les pigments de couleur jaune de « ptéridine » sont capables de survivre pour dominer la couleur produite (les pigments des yeux compris).

Les chercheurs l’appellent le « leucisme chromatique » et affirment que chez les tortues, les différentes couleurs produites peuvent être les plus éblouissantes. Ils insistent et précisent que le phénomène est « relativement peu fréquent ».

En outre, des erpétologistes indiens ont expliqué que parfois, si un pigment arrive à passer, une espèce peut même afficher la couleur « rouge ». Une tortue jaune peut-être, mais rouge ? Imaginez un peu à quoi elle pourrait bien ressembler. On les nomme les « tortues rubis », seulement elles sont quasi impossibles à trouver en ligne. En plus, ces animaux sont normalement « sauvés » de leur habitat, à cause du danger qui les guette, et déplacés vers des lieux plus sûrs ou placés en captivité.

Déjà qu’il est difficile de porter du vert, le jaune est beaucoup plus problématique on dirait.


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