Andrew Testa

Le VIH est probablement l’un des virus les plus dévastateurs que l’humanité n’ait jamais connus.

Depuis son apparition, il ne cesse de faire l’objet de recherches qui ont mené les experts à en identifier la nature, l’origine et les modes de transmission.

Pendant longtemps, la communauté scientifique a pensé que cette maladie était incurable, jusqu’à ce qu’un évènement inattendu vienne troubler les esprits…

En effet, une guérison spectaculaire — deuxième en son genre — est survenue suite à une greffe de cellules souches.

Le patient, un cancéreux vénézuélien, ne présente désormais plus aucun signe d’infection du VIH, et ce malgré l’absence de traitement depuis 30 mois.

Cette nouvelle, annoncée par des professeurs de l’Université de Cambridge, avait fait la une des journaux l’année dernière.

L’auteur principal de l’étude, Ravindra Gupta, s’est étonné de constater que tous les tests étaient négatifs et que par conséquent, l’homme était bel et bien remis.

Il s’agit d’Adam Castillejo, un quadragénaire qui avait été diagnostiqué séropositif en 2003 et qui se trouvait sous contrôle médical depuis 2012, à cause d’un cancer mortel nommé « lymphome de Hodgkin ».

VIH
Adam Castillejo/Andrew Testa

Quatre ans plus tard, Castillejo a reçu une nouvelle moelle osseuse dont la mutation génétique empêche le VIH de s’implanter.

Outre les révélations très encourageantes des tests viraux du liquide cérébral, du tissu intestinal et lymphoïde, des fossiles du virus incapables de se reproduire ont été identifiés.

On venait d’avoir la confirmation que toute trace d’infection avait été éliminée de son corps, et c’est exactement ce qu’a vécu avant lui l’Américain Timothy Brown, en 2011.

Cette percée n’est en aucun cas un remède généralisé contre le SIDA, qui continue à faire des centaines de milliers de victimes par an.

Gupta affirme que dans le cas de Castillejo, ce traitement était sa dernière chance d’échapper à la mort, mais que d’autres n’avaient pas obtenu les mêmes résultats.

Il espère toutefois de meilleures avancées à l’avenir, à condition bien entendu que les sujets soient éligibles pour ce type de transplantations.

Cela nécessite une évaluation rationnelle et approfondie de la situation, en tenant compte du taux de mortalité suite à une telle chirurgie qui est estimé à environ 10 %.

D’autre part, si les spécialistes des maladies infectieuses trouvent cette expérience passionnante, le miraculé voit les choses sous un angle tout à fait différent.

Il a d’ailleurs exprimé son sentiment d’humiliation, ayant été obligé de sortir de l’anonymat dans le cadre de la campagne de sensibilisation à ce sujet dans sa déclaration au New York Times.

La Professeure Sharon Lewin de l’Université de Melbourne et membre de l’International AIDS Society, se dit sceptique concernant la viabilité d’une telle médication pour des personnes vivant avec le VIH.

Elle ne voit aucune alternative autre que le dépistage précoce, la prévention, ainsi que les traitements déjà en place pour combattre ce syndrome.


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