Cambridge University

Le cancer a atteint une telle ampleur que ses victimes se comptent par centaines de milliers chaque année à travers le monde.

À l’heure où cette maladie continue de faire des ravages, la recherche progresse de jour en jour pour apporter un peu d’espoir aux personnes condamnées à vivre avec cette calamité et leur donner la force de se battre contre la fatalité.

Et ce, grâce à des découvertes qui pourraient révolutionner le domaine médical.

Un grand pas dans la lutte contre le cancer

Des chercheurs viennent de trouver par accident un nouveau récepteur de cellules immunitaires qui pourraient aider au développement d’une thérapie contre le cancer, basée sur la cellule T.

Selon eux, ils sont capables d’attaquer une gamme variée de tumeurs chez les patients sans traitement personnalisé.

Bien que les tests n’aient été effectués que sur des souris et des cellules humaines en laboratoire, les résultats préliminaires laissent espérer des progrès significatifs dans ce genre de médication.

Ce qu’il faut savoir à propos des lymphocytes T, c’est que ce sont des globules blancs impliqués dans le fonctionnement de notre système immunitaire. En fait, les cellules T attaquent celles qui sont défectueuses ou étrangères dans le corps dès qu’elles entrent en contact avec elles. C’est ainsi que nous pouvons combattre les infections.

CAR-T est la forme la plus courante dans le traitement par les cellules T : extraites du sang des malades, elles sont génétiquement générées en laboratoire pour les habiliter à cibler les tumeurs, puis sont multipliées avant d’être administrées aux patients.

Le problème qui se pose avec cette méthode est que les cellules T n’identifient que quelques types de cancers. C’est pourquoi il est nécessaire de personnaliser le traitement, notamment à cause de l’antigène leucocytaire humain (HLA) qui varie grandement d’un individu à un autre. 

Toutefois, les scientifiques de l’Université de Cardiff au Royaume-Uni ont pu trouver une échappatoire en utilisant le criblage CRISPR-Cas9 pour découvrir une molécule réceptrice appelée MR1.

Similaire à HLA, celle-ci fonctionne de la même manière en matière de numérisation et de reconnaissance des cellules atteintes.
En revanche, elle ne fluctue pas d’une personne à l’autre, et c’est pourquoi elle pourrait servir dans la thérapie à base de cellules T, en touchant beaucoup plus de malades.

Cellule T humaine / NIAID

Rien n’est encore gagné

Évidemment, les résultats des expériences préliminaires impliquant MR1 doivent passer par des essais cliniques avant de pouvoir confirmer son adaptabilité aux hommes.

Néanmoins, les cellules T ont quand même anéanti les multiples lignées cellulaires tumorales qui ne partageaient pas un HLA commun.

Si des souris atteintes de leucémie injectées avec des MR1 ont pu vaincre la maladie et vivre un peu plus longtemps, les experts ont l’ambition de reproduire ces effets sur les humains.

Alasdair Rankin, Directeur de la recherche et des politiques de Bloodwise, pense que plus d’études sont nécessaires pour comprendre le fonctionnement de cette technique, et plus particulièrement les mécanismes qui font en sorte que MR1 identifie les cellules endommagées d’un point de vue moléculaire.

Il est clair que l’on ne peut pas encore se réjouir de pouvoir guérir le cancer, mais cela semble en très bonne voie.


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  • Au passage,
    On parle de Lymphocyte T, les Cellules T n’existent pas

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