European Parliament/Flickr

Le prix Nobel de médecine a été décerné cette année à Harvey Alter et Charles Rice, de nationalité américaine et leur collègue britannique, Michael Houghton, pour avoir découvert le virus de l’hépatite C.

La distinction, reçue ce lundi, récompense les efforts des trois chercheurs pour la lutte contre ce type d’hépatite, à l’origine de la cirrhose et le cancer du foie, accablant beaucoup de patients à travers le monde. Ils ont également été honorés pour avoir contribué à développer des remèdes antiviraux destinés à combattre l’hépatite C.

Le rapport de l’Organisation mondiale de la santé a fait état de 70 millions de personnes atteintes d’hépatite C, dont 400 000 cas de décès annuellement. L’infection peut provoquer des vomissements accompagnés de fatigue et de jaunisse.

Heureusement, la disponibilité des tests de dépistage a permis d’éradiquer l’hépatite post-transfusionnelle dans le monde. C’est donc à ce trio international que nous devons les progrès substantiels en matière de santé publique, selon le comité Nobel.

H. Alter a, par ailleurs, exprimé son émotion et son soulagement de constater l’élimination de la maladie. En 1970, l’octogénaire avait déjà aidé à éliminer la possibilité que l’hépatite apparue chez des malades ayant reçu des transfusions sanguines puisse être de type A ou B. Plus tard, Houghton a réussi à isoler la séquence génétique du virus en question, puis Rice, de l’Université Rockefeller de New York, a finalisé le travail en identifiant la nouvelle souche comme étant seule responsable de l’infection.

Exceptionnellement, cette année, le prix du Roi Carl XVI Gustaf ne sera pas remis aux lauréats à Stockholm. En effet, faute de pouvoir maintenir la cérémonie prévue pour le 10 décembre — anniversaire de la mort du créateur de la récompense, Alfred Nobel, survenue en 1968 — les scientifiques recevront en direct de chez eux leur titre, d’une valeur de 1,1 million de dollars.

Vu la crise sanitaire actuelle, Rice et Houghton se sont joints aux équipes déjà engagées pour le développement d’un vaccin contre le coronavirus.

Alter estime, quant à lui, qu’il ne tient qu’aux gouvernements pour venir à bout du COVID-19 et de l’hépatite C. Il affirme que l’existence de tests rapides serait un facteur de première importance qui ferait basculer toute l’équation en notre faveur.


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