Tom Buehler/MIT

Une équipe de chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) vient de mettre au point un tatouage invisible dans lequel peuvent être intégrées toutes les données sur les vaccins d’un enfant. 

Dans tous les pays du monde et particulièrement ceux en voie de développement, tenir avec précision les dossiers de vaccinations est un véritable défi auquel doivent faire face les autorités sanitaires.

Pour cause, les documents comme les carnets de vaccination sont très souvent perdus. Il peut même arriver que des erreurs d’écriture et de communication soient commises.

À ce propos, il a été rapporté par le Smithsonian Magazine que plus de 1,5 million de décès dans le monde sont liés à une tenue incohérente des dossiers médicaux des patients.

Un grand nombre de biotechniciens n’ayant pas participé à l’étude ont souligné l’importance d’avoir un accès facile à l’historique des vaccinations en particulier ainsi qu’à toutes les informations médicales d’un individu de façon plus générale.

Kevin McHugh, Rice University

Pour élaborer ce tatouage, les chercheurs du MIT ont utilisé un colorant invisible à l’œil nu. Il peut cependant être perceptible à l’aide d’un filtre d’une caméra de Smartphone comme c’est le cas pour les codes QR.

Lors de la première vaccination, des micro-aiguilles serviront à injecter dans la peau de l’enfant ce colorant qui aura une durée de 5 ans.

Ce tatouage à usage médical n’en est encore qu’à ses balbutiements étant donné qu’il n’est pas encore passé par la phase de tests sur des humains. Toutefois, son utilisation sur des rats et des porcs a été couronnée de succès.

Frankieleon/Flickr

Ana Jaklenec, ingénieur en biochimie qui a dirigé cette étude du MIT a déclaré que ce qui a été le plus difficile pour son équipe, c’est de trouver le colorant le plus sûr pour la peau humaine et le plus résistant à la lumière du jour. Des cristaux semi-conducteurs microscopiques ont finalement été retenus, car ils ne représentent aucun danger pour la santé de l’homme. 

Par ailleurs, Ana Jaklenec a ajouté que ce tatouage doit être le plus discret possible en plus d’être exploité avec la plus grande méfiance afin d’éviter les erreurs d’interprétations qui pourraient mener à de terribles conséquences. 

Il est également question de la protection de la vie privée puisque ce système implique de transporter sur soi des informations médicales personnelles.

L’accord des patients ne sera donc pas obtenu facilement et c’est justifié. C’est d’ailleurs ce point qui préoccupe actuellement les chercheurs du MIT ayant mis au point ce tatouage, a expliqué le Professeur de bio-ingénierie au Georgia Institute of Technology Mark Prausnitz.

Un autre projet de création d’un système de suivi des dossiers de vaccination est en cours de réflexion au Harvard Medical School. Il s’agira d’un collier à mettre autour du cou, il contiendra une puce dans laquelle seront répertoriées toutes les informations médicales de la personne, telles que les allergies, les antécédents de grossesse, les dossiers de vaccination, etc.

Toutes ces données seront protégées par un mot de passe. Le fait que ce système soit portatif et non implanté dans la peau humaine sera mieux accepté par les patients dans la mesure où il correspondra mieux à leurs attentes en matière de protection de la vie privée. 


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