La théorie de Darwin avance le concept de l’évolution des espèces et la sélection naturelle. Les différentes lignées des êtres vivants changent avec le temps, avec le développement et la disparition de certaines propriétés.

En extrapolant les propos du scientifique sur la race humaine, celle-ci trouve de grandes similitudes avec les primates, et en particulier le chimpanzé, ce qui suggère une large gamme de gènes communs. 

Des observations récentes révèlent qu’un fragment osseux peut se développer à l’intérieur du cœur de ces singes, indiquant des atteintes cardiovasculaires éventuelles. Les experts se demandent quelles sont les conséquences sur cette lignée en voie de disparition, mais aussi, y a-t-il des raisons pour que l’homme soit sujet à ces anomalies ?

Avoir le cœur dur, au sens propre du terme

Une étude a été menée sur un groupe de chimpanzés et a révélé la prolifération d’un os de quelques millimètres de longueur à l’intérieur du tissu cardiaque. À l’aide de techniques de tomodensitométrie microactualisée, les chercheurs ont découvert qu’il s’agit d’un « os cordis ». 

En d’autres termes, le squelette cardiaque — tissu conjonctif dense soutenant le cœur — qui a subi des calcifications croissantes, formant plusieurs zones de durcissement dans les principaux vaisseaux de l’organe. 

Pierre-Alexandre PERDRIEUX/Flickr

D’après des analyses plus approfondies, la généticienne Catrin Rutland de l’Université de Nottingham déclare que ce phénomène est fréquent chez les individus souffrant d’une « fibrose myocardique idiopathique » ou FMI. Celle-ci se caractérise par la prolifération de tissu conjonctif fibreux, engendrant les arythmies dangereuses, voire un arrêt cardiaque.

À vrai dire, les os du cœur se trouvent également chez des espèces telles que les bovins, les chiens, et les loutres. Toutefois, leur existence chez les singes est assez surprenante, les scientifiques les associent le plus souvent à des pathologies, mais en dehors de ces circonstances, ces structures peuvent possiblement avoir une autre fonction, comme le soutien des valves cardiaques.

La FMI, une pathologie à combattre pour sauver les primates

Catrin Rutland / University of nottingham

Pour l’étude, les chercheurs ont analysé 16 cœurs de chimpanzés, dont 3 étaient complètement sains et ne présentaient pas d’anomalies osseuses. En revanche, les cœurs atteints de la FMI contenaient, au contraire, les sites de durcissement et une prolifération de tissus fibreux. 

Sur des images radiographiques, les chercheurs expliquent que les zones lumineuses correspondent au phénomène de minéralisation. Celui-ci semble étroitement lié à l’âge. Une femelle de 59 ans — la plus âgée du groupe — possédait plusieurs endroits calcifiés.

La corrélation entre la fibrose myocardique idiopathique et la présence d’un os cordis se révèlent être un marqueur important de la maladie. Les chimpanzés sont une espèce menacée d’extinction et la compréhension d’un tel phénomène contribue grandement à leur préservation. 


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