Le « Faucon Millennium » – vaisseau spatial d’Harrison Ford interprétant le célèbre Han Solo dans la saga Star Wars –, a récemment prêté son nom à une espèce de prédateurs préhistoriques nouvellement découverte sous forme minéralisée.
Les fossiles de la créature – datant de 506 millions d’années – ont été déterrés des schistes de Burgess au Canada par les paléontologues du Musée royal de l’Ontario, faisant ensuite connaître les conclusions de leur étude dans les Actes de la Royal Society B, tout en espérant pouvoir éclairer les origines des crabes et des insectes d’aujourd’hui grâce à cela.
De sorte que la bouche circulaire bordée de dents du spécimen constituerait effectivement l’appareil buccal typique des Radiondontas, le groupe qui comprend à la fois Cambroraster et Anomalocaris.
Et notant que ces Radiondontas – éteints depuis longtemps –, sont considérés comme des membres proches de la lignée des euarthropodes (ou arthropodes supérieurs), c’est-à-dire des animaux avec un exosquelette.
Les restes retrouvés de l’arthropode ont également démontré que celui-ci se nourrissait d’insectes, de crabes et d’araignées pendant la période cambrienne et qu’il avait des griffes en forme de râteau, une bouche circulaire et une tête géante.
D’où la ressemblance avec l’astronef d’Han Solo qui, par ailleurs, lui vaudra le nom de « Cambroraster falcatus » (falcon = faucon, en anglais).
« Nous pensons que Cambroraster aurait pu utiliser ces griffes pour filtrer les sédiments, emprisonnant des proies enterrées dans un réseau d’épines crochues », a déclaré le superviseur de Moysiuk, Jean-Bernard Caron.
D’après Joseph Moysiuk – étudiant diplômé qui a dirigé l’étude à l’Université de Toronto –, la créature était un cousin éloigné du prédateur le plus effrayant de cette époque : l’Anomalocaris, mesurant un mètre et se faisant appeler le « T-Rex cambrien ».
« Sa taille aurait été encore plus impressionnante à l’époque où il était encore vivant, car la plupart des animaux vivant pendant la période cambrienne étaient plus petits que votre petit doigt », a-t-il déclaré.
Caron a souligné que « l’abondance de cet animal est extraordinaire ». Les chercheurs auraient ainsi trouvé des centaines de spécimens depuis 2012. Et de nombreux fossiles ont été assez bien conservés pour leur permettre de reconstruire les créatures avec une précision sans précédent.
D’autant plus que : « Les archives de radiodonts sont très rares. Généralement, nous ne trouvons que des fragments épars. Le grand nombre de pièces et de fossiles exceptionnellement complets conservés au même endroit est un véritable coup dur, car ils nous aident à mieux comprendre l’apparence de ces animaux et comment ils vivaient », comme l’a expliqué Jean-Bernard Caron à Phys.org.