Kevin Gill/Flickr

Un nouvel astéroïde a été ajouté à « la liste des risques », un catalogue de tous les objets célestes pour lesquels une probabilité d’impact non nulle avec la Terre a été détectée et où chaque entrée contient des détails sur l’approche terrestre – date d’impact estimée, taille et vitesse de l’astéroïde… –, qui nous permettraient de prendre des précautions, voire même d’empêcher la collision.

Identifié comme « 2019 SU3 », avec un diamètre estimé entre 9 et 23 mètres. Le scénario le plus pessimiste lui donnant une chance sur 147 d’atterrir sur nos têtes, tandis que d’autres suggèrent que ce serait plutôt une chance sur 3 600.

Le mois dernier, l’Agence spatiale européenne (ESA) a indiqué que 878 astéroïdes risqueraient de toucher la Terre au cours des 100 prochaines années. Et elle a souligné que même un petit astéroïde pourrait provoquer de « graves dégâts ».

Ainsi, une collision avec le « 2019 SU3 » produirait probablement le même effet que l’astéroïde de Tcheliabinsk qui a explosé sur la Russie en 2013 – ayant endommagé plus de 7 000 bâtiments et blessé 1 491 personnes.

CubeSat Juventas de la missioon Hera, en approche pour atterrir sur le plus petit astéroïde jamais étudié par une sonde. NASA.

En fait, rien n’est certain à propos de la dangerosité du « 2019 SU3 » et l’ESA l’a ajouté à la liste des objets à risque simplement pour s’assurer d’affiner les mesures à prendre, comme le rapporte l’International Business Times.

Mais les incertitudes sont bien trop courantes lorsqu’il s’agit de prédire comment seront les orbites des astéroïdes dans un futur lointain. Et les estimations pour les mouvements à venir — basées sur 124 observations du « 2019 SU3 » — ne nous donnent pas une date de rencontre très précise, celle-ci pouvant se produire du 16 au 21 septembre 2084.

Toutefois, l’objet céleste se rapprochera de la Terre (mais pas dangereusement) encore plusieurs fois avant. Ce qui nous permettra d’en savoir plus — sur la trajectoire, la taille, la forme, la masse, la composition et la dynamique de rotation de l’orbite —, et aidera mieux les experts à déterminer la gravité d’un impact potentiel.

À l’heure actuelle, la NASA ne pourrait pas dévier un astéroïde s’il se dirigeait vers la Terre, mais elle pourrait en atténuer l’impact et prendre des mesures pour protéger les vies et les biens, notamment en évacuant la zone d’impact et en déplaçant les infrastructures clés.

Aussi, elle travaille sur la mise au point d’un vaisseau spatial de la taille d’un réfrigérateur capable d’empêcher les astéroïdes de se heurter à la Terre. 

Un test avec un petit astéroïde non menaçant est prévu pour 2024. Il s’agit de la toute première mission à démontrer une technique de déviation d’astéroïdes pour la défense planétaire.


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