Kevin Gill, Flickr

Fragments de roches spatiales dont la taille varie de quelques centimètres à plusieurs kilomètres de diamètre, les astéroïdes font partie intégrante de notre système solaire.

Tandis que la plupart sont beaucoup trop éloignés de notre planète pour constituer une quelconque menace, d’autres en revanche orbitent autour de leur étoile tout près de la Terre, et ce phénomène arrive beaucoup plus souvent que l’on pourrait le croire.

C’est justement ce qui est amené à se produire ce weekend : dans la nuit de samedi à dimanche, un astéroïde d’environ 260 mètres de diamètre, déjà connu de la NASA depuis quelques mois, passera juste à côté de la planète bleue…

Un événement particulièrement impressionnant

Observé pour la première fois en mars 2018, l’astéroïde surnommé EB est une roche spatiale de type Apollo.

Considéré par la NASA comme faisant partie des PHA (ou Potentially Hazardous Asteroids), à savoir un astéroïde potentiellement dangereux, il a aussi été défini comme un NEO (ou « Near-Earth Object », plus communément appelé « Objet Géocroiseur » par les astronomes français, ce qui signifie que la trajectoire de son orbite se trouve à présent à proximité de la Terre.

Bien que ces appellations puissent faire peur de prime abord, il n’est évidemment pas question ici que l’astéroïde EB ait des chances de s’écraser sur la Terre, auquel cas les conséquences seraient catastrophiques au regard de sa taille et de sa vitesse.

Cependant, il faut savoir que d’après les observations du CNEOS de la NASA, il passera à 15,4 distances lunaires de la Terre, dimanche 7 octobre 2018 à 1 h 24, et ce à une vitesse impressionnante de 15 km/s.

D’après la communauté scientifique, l’astéroïde EB s’approche petit à petit de notre planète depuis plus d’un siècle maintenant [1904] et sera amené à repasser tout près de la Terre l’année prochaine, le 7 avril 2019.

NASA

Un phénomène cependant extrêmement courant

Si pour le commun des mortels, le simple fait de penser qu’un astéroïde puisse survoler notre planète est angoissant, il est à noter que ce phénomène se produit environ toutes les deux semaines, au point même que certaines de ces roches spatiales sont visibles à l’œil nu.

À ce propos, pas plus tard qu’en juillet dernier, l’astéroïde 4 Vesta, qui mesure pas moins de 264 km de diamètre, pouvait être aperçu de tous pendant 3 semaines, une fois la nuit tombée : 50 fois plus volumineux que le météore qui s’est écrasé sur la Terre et qui a engendré la disparition des dinosaures, autant dire que le pire a été évité…

De même, début septembre, ce n’était pas un, mais six astéroïdes en même temps qui flottaient au-dessus de nos têtes pendant plus de 7 jours, parmi lesquels la roche spatiale nommée 2018 RC qui se voulait aussi grosse qu’un immeuble de 17 étages.

Rappelons également l’astéroïde 2018 LA qui s’est littéralement écrasé au Botswana le 3 juin 2018, seulement 7 heures après que l’astronome américain Richard Kowalski du Laboratoire lunaire et planétaire l’ait découvert : à une vitesse de 17 km/s, trop pâle et trop petit [2 mètres de diamètre] pour que l’on puisse s’en apercevoir plus tôt, il a pénétré notre atmosphère à 16 h 44, avant de se désintégrer et d’éclater en morceaux sur le sol.


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