MAKY_OREL/Pixabay

Une récente étude de l’ADN suggère qu’un groupe inconnu d’Homo s’est dissocié de l’ancêtre commun de l’humain moderne et de l’homme de Neandertal.

Cette séparation qui a eu pour conséquence la naissance d’une nouvelle branche archaïque aurait eu lieu en Afrique il y a plus de 800 000 ans. 

Même si cela demeure encore sujet à débat, certains spécialistes pensent que nos aïeux sont tous originaires d’Afrique et que suite à leur migration en Asie et en Europe, ces populations ont fini par se croiser avec d’autres espèces. Ces dernières sont alors apparentées aux dénisoviens et aux néandertaliens. 

Il est assez difficile de confirmer cette hypothèse étant donné la rareté des restes et des ADN dans le continent africain, et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest. 

Il est toutefois possible de savoir comment les humains de l’époque se sont reproduits sans pour autant étudier les ossements : il s’agit de travailler sur le génome moderne.

En effet, en se servant de la modélisation informatique, des scientifiques de l’Université de Californie ont expliqué dans un rapport la façon dont ils ont procédé pour comparer les variations des génomes.

Biswarup Ganguly/Wikipedia Commons

Ainsi, 405 génomes modernes des populations ouest-africaines de Yoruba et Mende ont été mis en parallèle avec ceux de denisoviens et néandertaliens. 

À partir des données récoltées, les chercheurs se sont aperçus qu’une partie du patrimoine héréditaire des Africains de l’ouest s’est détachée de l’arbre généalogique humain avant l’arrivée des néandertaliens. Cette partie pourrait, selon eux, provenir d’une lignée mystérieuse qu’ils ont appelée « ADN fantôme ». 

Plus surprenant encore, les experts ont constaté l’existence d’une autre espèce jusque là méconnue dans leurs ADN : l’hominidé antique.

Un des auteurs de l’étude a déclaré que la principale interprétation possible de cette période d’introgression (autrement dit de métissage) est que ces groupes archaïques ont vécu jusqu’à récemment en Afrique. Il ajoute que cette population aurait également pu introgresser plus tôt. 

Bien que la première théorie n’exclue pas la seconde, les scientifiques affirment qu’il leur faut analyser les génomes africains de façon plus approfondie à travers tout le continent. 

Ce n’est qu’à partir de là qu’ils seront en mesure d’exposer en détail les caractéristiques héréditaires de nos ancêtres les plus lointains.


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