Skeeze, Pixabay

Tomber malade n’est jamais une partie de plaisir. Peu importe la gravité des symptômes, leur fréquence ou encore les effets du traitement, se sentir affaibli est rarement apprécié.

Plusieurs choses peuvent tout de même remonter le moral à un malade, surtout si ce dernier est souffrant depuis bien trop longtemps. Pour ce, des méthodes loin d’être conventionnelles sont souvent employées, mais une nouvelle étude ne manque pas de vanter leurs mérites…

Une méthode déjà connue

L’effet placébo est un des paradoxes les plus connus dans le monde de la médecine. Si jusque là des experts et des chercheurs en parlaient vaguement sans preuve concrète, désormais il devient un fait avéré.

Son principe repose sur une logique des plus simples et les agents qui peuvent jouer le rôle d’un placébo sont multiples : des petits comprimés qui ne sont en réalité rien que du sucre, un sirop qui cache un jus de fruits basique et même quelques mots bien choisis.

C’est en effet ce qu’a apporté une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Stanford. Il a été prouvé que « les mots à effet placébo » existent et sont efficaces, mais ils seraient également bons à introduire dans une toute nouvelle méthode thérapeutique basée sur l’établissement d’un lien psychologique entre le médecin traitant et le patient.

« L’assurance avec laquelle un médecin communique est une composante des soins médicaux. Les médecins sont familiers avec ce concept qui reste très peu étudié et même sous-estimé. » expliquent les chercheurs dans Journal of General Internal Medicine. « Cette étude met en évidence l’effet “guérisseur” dont pourrait faire preuve une visite chez un médecin rassurant. » ont-ils ajouté.

Hans, Pixabay

Simple, mais efficace

Alia Crum, la chercheuse et auteure principale de l’étude a expliqué le concept duquel elle et ses collègues sont partis. La recherche a regroupé 76 participants auxquels un professionnel a administré de l’histamine, une molécule inoffensive qui provoque temporairement des symptômes allergiques à savoir : rougeur, gonflement et démangeaisons.

Ces volontaires devaient alors décrire et noter l’intensité des symptômes qu’ils ressentaient sur une échelle de zéro à 100. La moitié des participants étaient ensuite attribués au groupe des « rassurés » : un responsable de la recherche était tenu de leur dire : « à partir de maintenant, votre réaction allergique va commencer à s’estomper et l’irritation cutanée va disparaître. ».

L’autre moitié a servi de groupe contrôle et ses membres n’ont reçu aucun commentaire de la part des experts. En prenant en considération la moyenne des scores exprimés par les deux groupes, le résultat était très parlant : 20,2 points pour le groupe test contre 29 points pour l’équipe contrôle, et cela à six minutes après l’administration de l’histamine.

Bien que l’étude n’apporte que des résultats préliminaires, une continuité est attendue afin de passer à l’étape des recommandations pour les soins cliniques.

« Aller chez le médecin est en grande partie une expérience psychologique. » a exprimé Crum dans un communiqué. « Souvent, nous voulons seulement être rassurés sur le fait que ce que nous vivons est normal ou que ça va disparaitre. Pourtant, le retour que nous obtenons reste un diagnostic compliqué, une liste interminable de médicaments et une grande incertitude. » a-t-elle ajouté pour justifier l’importance des résultats de l’étude.


Contenu Sponsorisé

>